Dans la capitale, les municipales de 2014 font déjà couler beaucoup d'encre et de salive. La bataille qui s'annonce à Paris constituera un test politique clé. Mais de nombreuses interrogations subsistent quant aux candidats et stratégies des différents partis en lice.
La droite mise encore sur des primaires
Jean-François Copé l'a annoncé le 15 janvier : pour choisir son candidat à la Mairie de Paris, l'UMP organisera des primaires ouvertes. "Je suis partisan qu'elles aient lieu très rapidement, d'ici à avril ou mai", précisait le nouveau président de l'UMP.
Un mode de désignation qui avait déjà montré ses limites lors du psychodrame de la présidence de l'UMP... et qui coûte cher. D'autant plus que les finances de l'UMP sont loin d'être au beau fixe.
Seule certitude : Rachida Dati sera candidate aux primaires. L'ancienne garde des Sceaux s'impose comme la candidate de Jean-François Copé, qui vient d'ailleurs de la nommer vice-présidente de l'UMP.
Côté filloniste, on reste suspendu aux voeux de l'ancien Premier ministre. François Fillon dévoilera clairement ses intentions avant la fin du mois de février. Mais il est de plus en plus probable que le député du 5e arrondissement se contente d'adouber Nathalie Kosciusko-Morizet. En interne, beaucoup jugent que le profil de NKM constituerait un excellent choix pour ravir Paris à la gauche : il permettrait de lui concurrencer les arrondissements les plus "bobos".
Un match Dati / NKM semble donc se profiler... Mais d'autres outsiders pourraient annoncer leur candidature : Pierre-Yves Bournazel, le jeune conseiller municipal du 18e ... ou encore Jean-François Legaret, le président du groupe UMP au conseil de Paris.
Borloo n'arrive pas à se décider
Dans le camp de l'UDI, Jean-Louis Borloo avait, pour un temps, écarté sa candidature au profit de Chantal Jouanno.
Mais le député de Valenciennes n'est plus aussi affirmatif : fin janvier, il appelait l'UMP de Jean-François Copé à collaborer avec son parti pour les municipales. Relançant ainsi les rumeurs quant à sa possible candidature.
L'hypothèse d'une grande primaire du centre et de la droite, ouverte à l'UMP tout comme à l'UDI, n'est pas à exclure.
La gauche sait à quoi s'attendre... ou presque
Chez les socialistes, le maire sortant, Bertrand Delanoë, a d'ores et déjà désigné son successeur en la personne d'Anne Hidalgo, déclarée candidate depuis septembre 2012, soit un an et demi avant les élections. Jean-Marie Le Guen, le député du 13e arrondissement, réclame une primaire socialiste... mais celle-ci n'est pas à l'ordre du jour. D'autant plus qu'Anne Hidalgo est largement en tête dans les sondages.
La question des alliances, elle, est loin d'être réglée.
A Paris, Europe-Ecologie Les Verts ne semble pas vouloir présenter de liste commune à celle des socialistes. Les écologistes devraient présenter leur nouveau secrétaire national : Pascal Durand. Quid des communistes ? Le PCF n'a pas encore défini de stratégie claire mais pourrait également être tenté de proposer sa propre liste.
Et aussi sur DirectMatin.fr :
Municipales à l'UMP : chaque camp se prépare, avantage Hidalgo
L'UMP se relance avec 20 vice-présidents
Delanoë accuse NKM de "cynisme aimable"
Borloo propose à Copé de travailler ensemble pour reconquérir Paris