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L'UMP se relance avec 20 vice-présidents

Le logo de l'UMP[Lionel Bonaventure / AFP/Archives]

Ce mardi, les deux chefs de l'UMP se sont retrouvés au siège du parti pour un premier comité politique appelé à se réunir chaque semaine. François Fillon a affirmé qu'il n'oubliait "rien du passé", Jean-François Copé a assuré avoir "tourné la page".

Paix armée ou armistice sincère ? Le principal parti d'opposition affirme vouloir repartir sur de nouvelles bases, fort d'une direction réorganisée. Mais l'avenir ne s'annonce pas forcément sous les auspices les plus simples.

 

Une "armée mexicaine"

Dimanche, l'UMP a nommé 12 nouveaux vice-présidents. On en compte donc désormais 20, puisque 4 vice-présidents copéistes et 4 vice-présidents fillonistes avaient déjà été installés le 15 janvier 2013. Douze nouveaux secrétaires généraux adjoints (15 au total) viennent également grossir les rangs. Si on y ajoute les postes connexes, la direction de l'UMP compte 51 membres au total. Une "armée mexicaine" aux dires de certains membres du mouvement.

En plus de ces nominations, l'UMP a annoncé avoir formé un comité politique de 34 membres (qui se réunira chaque mardi) ainsi que deux commissions co-présidées par Jean-François Copé et François Fillon (une commission d'investiture et une commission de révision des statuts). 

 

Fillonistes, copéistes... l'équilibre est maintenu

Parmi les 12 nouveaux vice-présidents ont d'abord été nommées les têtes de liste des cinq motions de l'UMP déposées en novembre dernier.

L'équilibre entre fillonistes et copéistes a globalement été respecté : on retrouve aussi bien des pro-Copé (Rachida Dati) que des pro-Fillon (Hervé Gaymard).

Du côté des 12 nouveaux secrétaires généraux adjoints, les copéistes sont représentés par exemple par Franck Riester, Geoffroy Didier ou Camille Bedin... tandis que Valérie Boyer, Dominique Dord ou Eric Deroati constitueront les principaux délégués de François Fillon. 

 

Certains réintégrés, d'autres oubliés

Le filloniste Dominique Dord avait annoncé sa démission du poste de trésorier national de l'UMP suite au "coup de force" de Jean-François Copé. Or voilà qu'avec cette avalanche de nominations, le député maire d'Aix-les-Bains (récemment mis en cause par le rejet des comptes de campagne de Nicolas Sarkozy) retrouve une place de vice-président de l'UMP : certainement une façon, pour Jean-François Copé, de mettre un terme au malaise. Mais la nouvelle trésorière de l'UMP, nommée le 15 janvier 2013, est bien copéiste : le poste de Catherine Vautrin est d'ailleurs l'un des rares à ne pas être doublonné.

La plupart des principales figures du parti recalées à la vice-présidence ou au secrétariat général se retrouvent en revanche dans le nouveau "comité politique" (34 membres au total) : on y remarque par exemple les "non-alignés" Alain Juppé, Bruno Lemaire, Nathalie Koscuisko-Morizet, Xavier Bertrand ou François Baroin.

Mais certains se retrouvent totalement démunis : le non-aligné Benoist Apparu, le copéiste Hervé Novelli ou encore David Douillet n'ont hérité d'aucune responsabilité dans l'organigramme.

 

La parité laisse à désirer

On peut enfin retenir que parmi les 12 nouveaux vice-présidents, seule une vice-présidente a été retenue en la personne de Rachida Dati. "On ne peut pas me mettre de côté ou m'éliminer", a-t-elle récemment affirmé au Guardian.

La parité n'est pas non plus respectée du côté des secrétaires généraux adjoints : 25% d'entre eux sont des femmes (Valérie Boyer, Camille Bedin et Marie-Louise Fort). Dans un communiqué de presse diffusé ce matin, le Parti socialiste s'en donnait à coeur joie en qualifiant l'UMP de "temple du conservatisme et du machisme".

 

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