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Municipales à Paris: chaque camp se prépare, avantage à Hidalgo

Anne Hidalgo, le 21 janvier 2013 à Paris [Kenzo Tribouillard / AFP/Archives] Anne Hidalgo, le 21 janvier 2013 à Paris [Kenzo Tribouillard / AFP/Archives]

La bataille pour la succession de Bertrand Delanoë à la mairie de Paris s'organise, avec en vue des primaires au printemps à droite comme à gauche, et pour l'instant un net avantage final à la dauphine du maire sortant, la socialiste Anne Hidalgo.

Selon un sondage IFOP pour le JDD réalisé la semaine dernière, une liste PS conduite par Anne Hidalgo emporterait le deuxième tour des municipales de mars 2014 avec 56% des voix devant une liste UMP, que celle-ci soit conduite par François Fillon (44%) ou Nathalie Kosciusko-Morizet (44%).

Partie en campagne en septembre, Anne Hidalgo bénéficie du soutien de Bertrand Delanoë, qui l'a adoubée de longue date, de la quasi-totalité des maires PS d'arrondissement, et du premier secrétaire du PS Harlem Désir.

Seul à la contester ouvertement dans son camp, le député PS de Paris Jean-Marie Le Guen, également adjoint de M. Delanoë en charge de la santé, n'a pas encore décidé s'il participerait ou non à la primaire ouverte que le PS se dit prêt à organiser en juin.

Du côté des alliés du PS, Europe Ecologie-Les Verts (EELV) et le Front de gauche pourraient présenter leur propre candidat au premier tour, mais ils ne semblent pas en mesure de contester le leadership de Mme Hidalgo. Dans le sondage du JDD, Cécile Duflot (EELV) est créditée de 8,5 à 9% des voix, tandis que Ian Brossat (PCF) obtient 7% des voix.

Faute de "candidatures significatives" le PS pourrait toutefois décider de ne pas organiser de primaires, a confié François Dagnaud, qui préside le conseil stratégique accompagnant celle d'Anne Hidalgo.

A droite la situation est plus confuse. Après s'être déchirée pendant de longs mois entre partisans de François Fillon et de Jean-François Copé, l'UMP parisienne essaye tant bien que mal d'enterrer la hache de guerre, mais il lui manque toujours un chef de file incontesté.

L'ancien Premier ministre François Fillon, transplanté de la Sarthe à la 2e circonscription de Paris à l'occasion des législatives 2012, n'a toujours pas fait part de ses intentions, malgré les appels du pied de ses nombreux soutiens.

NKM, l'hypothèse montante

Hypothèse montante, celle d'une candidature de la députée-maire de Longjumeau (Essonne) Nathalie Kosciusko-Morizet, dont le profil --femme, jeune, écologiste-- semble compatible avec la "sociologie parisienne". Le sondage du JDD, en plaçant l'ancienne ministre de l'Ecologie à égalité avec François Fillon, a conforté cette possibilité.

L'ancienne garde des Sceaux Rachida Dati, maire du VIIe arrondissement, reste en revanche à la traîne, bien qu'elle ait fait connaître son envie d'en découdre depuis plusieurs mois. Le sondage du JDD lui accorde 21% des suffrages au premier tour, contre 28% à François Fillon et à NKM.

L'UMP devrait départager ses candidats à l'occasion d'une primaire ouverte, dont le président de l'UMP Jean-François Copé a souhaité la semaine dernière qu'elle se déroule vers avril ou mai.

Pourraient également participer à cette consultation le conseiller de Paris Pierre-Yves Bournazel, officiellement candidat depuis la semaine dernière, mais aussi la conseillère de Paris Marie-Claire Carrère-Gée, le président du groupe UMP au Conseil de Paris Jean-François Legaret, ou le député-maire du XVIe Claude Goasguen.

Certains doutent cependant à l'UMP de l'intérêt de cette primaire: proche de François Fillon, le conseiller de Paris Vincent Roger pointe des "problèmes de coût et de délai", et s'interroge sur l'appétit des Parisiens pour une telle consultation.

A l'UDI, la candidature de Jean-Louis Borloo, un temps espérée par une partie des élus UMP copéistes, a fait long feu. Chantal Jouanno, qui pourrait porter le flambeau, obtient de 5,5 à 10% des voix dans le sondage du JDD.

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