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La majorité des députés UMP voteront contre le plan de stabilité

Le chef de file des députés UMP, Christian Jacob, le 8 avril 2014 à l'Assemblée nationale, à Paris [Patrick Kovarik / AFP/Archives] Le chef de file des députés UMP, Christian Jacob, le 8 avril 2014 à l'Assemblée nationale, à Paris [Patrick Kovarik / AFP/Archives]

Christian Jacob, président du groupe UMP à l'Assemblée nationale, a estimé mardi qu'"entre trois et quatre" députés de son parti s'abstiendraient lors du vote de l'après-midi sur le plan de stabilité budgétaire du gouvernement.

"Ce sera entre 97 et 99% de positions contre" au sein du groupe UMP, a déclaré M. Jacob lors d'une conférence de presse, écartant l'idée de sanction contre les abstentionnistes: "ce n'est pas le sujet, il y a une position de groupe".

Le député UMP Frédéric Lefebvre a toutefois annoncé, lui, la semaine dernière qu'il voterait en faveur du programme de stabilité en soulignant que "les Français sont prioritaires et doivent passer avant les considérations partisanes".

"Ce programme de stabilité incarne", selon M. Jacob, "l'incapacité totale qu'a François Hollande à porter des réformes: que ce soit avec le gouvernement Ayrault, ou avec le gouvernement Valls, on est dans la même logique".

"On est sur un mauvais programme, les 50 milliards (d'euros) ne sont pas 50 mds de réduction des dépenses, mais 50 mds de réduction de l'augmentation des dépenses", a argumenté le député de Seine-et-Marne.

Selon lui, "il n'y aucune réforme de structure sur quoi que ce soit: on le voit avec le gel des retraites sans avoir des mesures d'âge, sans avoir la remise en cause des régimes particuliers, on gèle le point d'indice des fonctionnaires et on sanctuarise les 60.000 recrutements dans la fonction publique etc...".

"On revient aux plus belles heures de la campagne présidentielle, avec des hypothèses de croissance complètement farfelues", a-t-il ajouté, "avec 2,25% pour 2015 et 2016".

Benoist Apparu, député UMP de la Marne, a indiqué pour sa part mardi à la presse attendre le discours de Manuel Valls: "si j'ai un discours très allant en matière de réduction de la dépense publique, je m'abstiendrai peut-être; je vais voir sincèrement en fonction de la tonalité générale de ce que nous proposera le Premier ministre cet après-midi".

Et ce, même si sur le fond, l'ancien ministre chargé du Logement estime qu'il "n'y a pas pour l'instant de documentation précise sur les 50 mds": "Si dire +on va faire 10 mds d'économie sur l'Assurance maladie, en réduisant le poids du médicament et en partant sur le générique+, vous considérez que ça c'est 10 milliards documentés et précis, pas moi".

"Les seules choses documentées et précises, c'était le gel du point d'indice (sur les fonctionnaires), apparemment c'est brinquebalant, la retraite, apparemment c'est brinquebalant", a-t-il détaillé.

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