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Une vague entre bleu et bleu marine

Steeve Briois (FN) a remporté la mairie d'Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais) dès le premier tour. [AFP]

Ils tiennent leur revanche. L’UMP et ses alliés centristes ont atteint leur objectif en arrivant en tête du premier tour des municipales, hier, avec 48 % des suffrages.

 

Mais ils ont aussi obtenu une victoire psychologique en parvenant à sortir en tête du premier tour, par exemple à Paris ou encore à Toulouse, où la gauche était encore donnée  favorite quelques heures avant le scrutin. «Les conditions d’une grande victoire sont réunies pour le second tour», a affirmé sur TF1 le président de l’UMP, Jean-François Copé, qui a été réélu dès le premier tour dans sa commune de Meaux (Seine-et-Marne). «La victoire est à portée de main pour la droite et le centre», s’est également réjoui, sur la même antenne, le député UMP Bruno Le Maire.

Une poussée historique du FN

L’autre grand gagnant du second tour pourrait être le Front national. Le parti frontiste, qui a recueilli 7 % des voix hier au niveau national, a gagné son pari en remportant Hénin-Beaumont dès le premier tour et en sortant en tête dans plusieurs autres villes. C’est «un cru exceptionnel» qui marque la «fin de la bipolarisation de la vie politique française», s’est félicitée sur TF1 la présidente du parti, Marine Le Pen. En se maintenant dans des triangulaires, le parti d’extrême droite entend jouer les arbitres. Mais il espère surtout égaler le record qu’il avait enregistré en 1995, avec la conquête de trois communes (Toulon, Orange, Marignane). Et ainsi prouver qu’il peut être un bon gestionnaire.

Le PS appelle au front républicain

La question du report du vote Front national au second tour sera un des enjeux majeurs du second tour. Dès hier soir, le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a appelé «les forces démocratiques et républicaines» à faire barrage au parti frontiste. La majorité fera «tout pour empêcher qu’un candidat FN emporte une municipalité», a prévenu la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem. A droite, l’ex-Premier ministre, François Fillon a, lui,  exclu tout «désistement» ou «alliance» avec le parti d’extrême droite. Il est «capital» que les électeurs du FN «reportent leurs voix» sur l’UMP, a de son côté affirmé Jean-François Copé.

Un record d’abstention

L’abstention a de nouveau progressé hier au premier tour des municipales pour atteindre environ 35 %, contre 33,5 % il y a six ans. Un taux historiquement haut. Sans surprise, la gauche, en net recul dans les villes d’au moins 3 500 habitants (43 % selon un sondage BVA pour Le Parisien), a enregistré un reflux mécanique par rapport aux dernières élections de 2008, dont elle était sortie gagnante, mais a aussi payé dans les urnes l’impopularité de l’exécutif. Une «forme de déception s’est exprimée», a avoué la ministre écologiste (Logement), Cécile Duflot. «L’abstention a été trop forte», a pour sa part regretté dans un communiqué le premier secrétaire du PS, Harlem Désir, appelant les électeurs à se mobiliser «massivement» au second tour, dimanche prochain. 

 

 

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