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Paris : vers un duel de dames

Combinaison de photos de la socialiste Anne Hidalgo (gauche) et de Nathalie Kosciusko-Morizet (UMP) candidates aux élections municipales à Paris [Joel Saget, Guillaume Baptiste / AFP/Archives]

C’est une joute féminine très attendue qui se déroulera dimanche prochain dans la capitale. NKM (UMP) est arrivée en tête du premier scrutin hier soir, au coude à coude avec Anne Hidalgo (PS).

 

Les deux candidates se préparaient au second tour depuis plus d’un an et les Parisiens n’ont pas fait mentir les pronostics hier. Anne Hidalgo (PS) et Nathalie Kosciusko-Morizet (UMP) s’affronteront comme prévu dimanche prochain. Une chose est certaine, l’une d’elle deviendra alors la première femme de l’histoire à incarner le rôle de maire de la capitale. La surprise a surtout concerné leur ordre d’arrivée. Selon l’institut CSA, les premiers résultats (non-définitifs dimanche à 00H00) donneraient 35,9 % des voix à la candidate de droite qui devance son adversaire socialiste (34,4 %), alors que les sondages avaient prévus l’inverse. Toutefois, ce résultat est à relativiser car le scrutin se joue au regard des élections dans chacun des vingt arrondissements. Sur ce plan, la gauche arriverait en tête dans plus de la moitié des arrondissements. Ceux-ci assureraient les socialistes d’être en meilleure posture pour le second tour

 

Une légère avance à défendre pour NKM et l’UMP

Son avance relative, l’ex-ministre de l’écologie sous Nicolas Sarkozy compte l’utiliser pour imposer une dynamique face à la première adjointe de Bertrand Delanoë. «Le changement est possible», a martelé NKM peu après l’annonce des estimations. Mais son plus gros souci concerne la «réserve de voix dont elle dispose», explique Frédéric Dabi, directeur général adjoint de l’Ifop. Celle-ci semble en effet limitée pour l’UMP qui s’est allié dès le début avec le Modem et l’UDI au premier tour. Nathalie Kosciusko-Morizet devra désormais miser sur les électeurs qui ont donné leurs voix aux dissidents de droite, emmenés notamment par Charles Beigbeder, dont les listes Paris Libéré, et les autres divers droite ont enregistré 6,4%, qui s’est dit prêt à «régler des accords au cas par cas avec l’UMP de Paris».

 

Une abstention en retrait

Contrairement à l’ensemble du territoire, l’abstention a été en retrait par rapport a 2008 dans la capitale, où les 869 bureaux de vote ont enregistré un taux de participation de 56,51%. Une mobilisation qui n’a pas pénalisé trop fortement Anne Hidalgo qui craignait un vote sanction par rapport au gouvernement. L’objectif pour la socialiste est de conserver les 14e et 12e arrondissements, qui recèlent des réserves de voix clés pour gagner ce second tour et pourquoi pas de voir basculer certains fiefs de la droite parisienne. «Tout reste à construire pour ce second tour», a-t-elle déclaré en appelant à «la mobilisation» dimanche prochain, misant sur l’électorat de gauche parisien.

 

Les écologistes en arbitres

Cette dernière semaine sera surtout le temps des alliances. Des unions que la candidate socialiste devra négocier fermement. Et dans ce domaine, Anne Hidalgo possède une réserve de voix plus importante que sa rivale. Elle a d’ailleurs tendu la main aux écologistes déjà partenaires de la municipalité de Bertrand Delanoë. Leur leader parisien Christophe Najdovski, dont les listes EELV totaliseraient 8,6 %, a souligné que la fusion avec le PS se ferait sous condition de reprise de certaines de leurs idées. La candidate du Parti de Gauche, Danielle Simonnet (5,1%), aura elle aussi un rôle d’arbitre.

 

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