La poussée est très nette. Avec une élection directe et de nombreux candidats en tête, ces municipales ont été «un cru exceptionnel pour le FN», selon la présidente du parti, Marine Le Pen.
A Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), devenu le symbole des ambitions frontistes, Steeve Briois l’a emporté dès le premier tour, récoltant 50,26 % des voix, devant le maire sortant PS, Eugène Binaisse (32,5 %). A Béziers (Hérault), Robert Ménard a distancé le candidat UMP avec 44 % des suffrages (source CSA). Au second tour, la liste rassemblant le PS, EELV et le PRG s’invitera pour une triangulaire.
Terrain de chasse privilégié du FN, le Var lui a également été favorable : David Rachline, candidat à Fréjus, a obtenu 40,2 % (source TNS Sofres-Sopra) des suffrages, tandis que Laurent Lopez a bien entamé sa conquête de Brignoles. A Avignon (Vaucluse), la liste frontiste de Florian Lottiaux (29,4 %, source TNS Sofres-Sopra) a devancé celle PS-EELV de Cécile Helle (27,5 %).
Le parti peut enfin se prévaloir des bons scores de ses ténors. Florian Philippot a réussi son pari à Forbach (Moselle), affichant 36 % des suffrages exprimés, soit 3 points de plus que le maire sortant PS, Laurent Kalinowski.
Louis Aliot, en course pour la mairie de Perpignan (Pyrénées-Orientales), arrive en tête avec 34,2 % des voix. Suffisant pour que Marine Le Pen annonce la «fin de la bipolarisation de la vie politique» française.
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