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Primaire PS : tensions palpables entre Hollande et Valls

Manuel Valls continue à défier François Hollande en n'excluant pas de se présenter face à lui à la primaire du PS, pression supplémentaire sur un chef de l'État sur le point de se lancer qui crée une situation institutionnelle inédite. [STEPHANE DE SAKUTIN / AFP]

Le Premier ministre a encore accentué la pression sur le chef de l'Etat dans un entretien au Journal du Dimanche, n'excluant pas d'être candidat face à lui à la primaire du PS et expliquant vouloir «casser cette mécanique qui conduirait (la gauche) à la défaite».

L'idée d'une confrontation entre François Hollande et Manuel Valls à la primaire a été lancée samedi matin par Claude Bartolone, en froid avec François Hollande depuis la publication du livre «Un président ne devrait pas dire ça», dans lequel le chef de l'Etat se montre critique à son égard.

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Lundi matin, le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll a de nouveau appelé à «respecter ce qu'avait souhaité le président de la République, c'est-à-dire un calendrier pour une déclaration de candidature dans les jours qui viennent», «toujours d'actualité». Selon cet indéfectible soutien de François Hollande, Manuel Valls a «tout à fait la possibilité» d'être candidat, «mais à ce moment-là, il n'est plus Premier ministre», excluant une primaire entre le président de la République et le Premier ministre. «Ca n'existe pas, ça ne peut pas s'imaginer sauf dans des esprits qui ont un petit peu tendance à confondre leur ressentiment personnel avec l'intérêt général».

Rumeurs de démission

Dimanche, dans la soirée, les rumeurs sur une très prochaine démission de Manuel Valls avaient agité la twittosphère. «Valls déjeunera comme prévu lundi avec Hollande avant d'aller en Tunisie», se sont empressés de démentir de concert les entourages des deux hommes. Le secrétaire d'Etat aux Relations avec le Parlement et proche de Manuel Valls, Jean-Marie Le Guen, a jugé lundi pour sa part qu'il «n'y a pas de crise» au sein de l'exécutif, mais «un débat», soulignant que «s'agissant des questions de gouvernement, l'accord entre le président et le Premier ministre est intégral». Avant d'ajouter qu'«à partir du moment où on a ouvert l'idée de primaire, il n'est pas aberrant qu'il y ait une discussion qui se fasse avec toutes les opportunités qui nous sont ouvertes».

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