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La gauche «s'autodétruit», selon la presse

François Fillon à l'issue de son allocution prononcée à son QG de campagne au soir de la primaire de la droite et du centre  le 27 novembre 2016 à Paris [Eric FEFERBERG / AFP] François Fillon à l'issue de son allocution prononcée à son QG de campagne au soir de la primaire de la droite et du centre le 27 novembre 2016 à Paris [Eric FEFERBERG / AFP]

Le parallèle est ravageur : la presse de lundi souligne le "triomphe" de François Fillon dans la primaire de la droite et sa mise sur orbite élyséenne alors qu'"aux antipodes" la gauche "s'autodétruit".

François Fillon peut savourer. Son large succès (66,5%) sur Alain Juppé (33,5%) s'étale à la Une de tous les quotidiens. «Fillon triomphe par KO», titre Le Parisien/Aujourd'hui en France. La Croix évoque «une très belle victoire». «François Fillon, leader maximo», ose Libération dans un titre qui surmonte celui revenant sur la mort de Fidel Castro.

«La vague n'a pas faibli. La quasi-certitude de victoire n'a pas démobilisé les électeurs de François Fillon», constate Alexis Brézet dans l'éditorial du Figaro, qui a choisi une photo sur toute sa largeur du candidat bras levés, un sourire à peine esquissé et le regard lointain.

François Fillon lors de son allocution prononcée à son QG de campagne au soir de la primaire de la droite et du centre  le 27 novembre 2016 à Paris [Eric FEFERBERG / AFP]
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François Fillon lors de son allocution prononcée à son QG de campagne au soir de la primaire de la droite et du centre le 27 novembre 2016 à Paris

 

Libération, sous la plume de Laurent Joffrin, reconnaît une victoire «adroite et très à droite» d'un homme «austère, rétif à la médiatisation, allergique à l’esbroufe, bon orateur et exempt de casseroles, (qui) réhabilite quelque peu le métier politique».

Dans L'Opinion, Nicolas Beytout salue «une belle bataille fondatrice» et rappelle, au même titre que de nombreux observateurs, que «le vainqueur (a) de bonnes chances d’emporter la prochaine élection présidentielle». Deux sondages Harris Interactive et Odoxa, diffusés dimanche soir, placent François Fillon devant Marine Le Pen au premier tour de la présidentielle, loin devant les candidats de gauche.

Car, et c'est l'autre enseignement tiré par la presse de ce lundi, la gauche actuellement au pouvoir n'a jamais paru aussi en peu en capacité de s'y maintenir. François Hollande est au plus bas dans l'opinion et désormais menacé par son Premier ministre Manuel Valls, qui n'exclut plus de se présenter à la primaire face au chef de l'Etat sortant.

«Dynamique» contre «pétaudière»

«Une fusée décolle, l’autre s’autodétruit. Jamais la droite et la gauche n’auront paru autant aux antipodes qu’en cette journée du dimanche 27 novembre 2016», souligne Cécile Cornudet dans Les Echos. «La droite est en route pour l’alternance. (...) La gauche prend le chemin exactement inverse et court vers l’explosion.» «La primaire a créé une puissante dynamique" à droite alors que "dans la majorité esseulée, c’est la pétaudière», note Michel Urvoy de Ouest France.

La droite «a son candidat et elle est rassemblée derrière lui. La gauche, en miroir, est éclatée», note Bernard Stephan dans La Montagne/Centre France. Dans Le Courrier picard, Mickaël Tassart juge que «face à une gauche éparpillée façon puzzle, qui va assister, désabusée, au bras de fer entre François Hollande et Manuel Valls pour l’investiture socialiste, la droite a pris un temps d’avance».

Didier Rose des Dernières Nouvelles d'Alsace est convaincu que «l’atomisation de la gauche participera grandement à l’avenir de Fillon». «Avec la prolifération des candidatures à gauche, François Fillon peut déjà préparer son débat télévisé de second tour avec Marine Le Pen !», assure, mordant, Hervé Favre de La Voix du Nord.

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