Les annonces de Manuel Valls, ce mercredi 16 avril 2014, ont soulevé une vague de protestations au sein d'une fraction des parlementaires PS. Parmi eux, la sénatrice Marie-Noëlle Lienemann qui ne mâche pas ses mots.
Membre de l'aile gauche du PS, Marie-Noëlle Lienemann ne décolère pas contre les annonces de Manuel Valls destinées à réaliser des économies de 50 milliards que l'Etat entend effectuer. Elles sont "très défavorables aux classes modestes et populaires" juge la sénatrice qui estime qu'on ne pouvait y voir de la "justice sociale".
Aucune mesure ne semble trouver grâce à ses yeux. Le gel du point d'indice des fonctionnaires ? "Un scandale". Une mesure "inacceptable alors que ces derniers connaissent une baisse continue de leur pouvoir d'achat depuis plusieurs années".
La non-indexation des retraites et des prestations sociales ? "Une baisse du niveau de vie de millions de foyers modestes et moyens," dénonce-t-elle dans un communiqué.
"Non, ce n'est pas juste"
"Non, ce n'est pas juste. Oui, il y a bien deux poids deux mesures" continue Marie-Noëlle Lienemann.
Elle juge l'ensemble de ces mesures "antiéconomique" car susceptible de "réduire la consommation intérieure indispensable à la vitalité de bon nombre de nos entreprises".
Remontée contre Valls ?
Marie-Noëlle Lienemann s'élève régulièrement contre les tenants de la social-démocratie au sein du PS. Et plus particulièrement contre Manuel Valls.
Lors de sa nomination à Matignon, elle tenait à son endroit des propos très durs : "C'est plus que surprenant de prendre celui qui est le plus à droite au PS, qui n'a fait que 5% dans le débat interne (de la primaire de 2011, ndlr), qui était contre les 35 heures, qui était pour la TVA sociale, comme réponse au fait que le peuple de gauche ait contesté la politique libérale de François Hollande".