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Réduction du capital public : une "erreur" selon Lienemann

La sénatrice socialiste Marie-Noëlle Lienemann, le 27 octobre 2012 à Toulouse [Lionel Bonaventure / AFP/Archives] La sénatrice socialiste Marie-Noëlle Lienemann, le 27 octobre 2012 à Toulouse [Lionel Bonaventure / AFP/Archives]

La réduction de la participation de l'État dans le capital de certaines entreprises publiques pour soutenir l'investissement, évoquée dimanche par Jean-Marc Ayrault, est "une erreur", car le capital public est un "atout économique, social et industriel majeur", selon la sénatrice socialiste Marie-Noëlle Lienemann.

"Soutenir l'investissement est indispensable. La méthode choisie réduisant le périmètre du capital public est une erreur. Le capital public est un atout économique, social, et industriel majeur pour l'emploi, les services publics et l'indépendance nationale", écrit la sénatrice dans un communiqué.

"La présence publique au capital de certaines entreprises est essentielle dans les services publics, les secteurs stratégiques ou pour assurer les entreprises françaises avec des capitaux qui défendent le long terme (...) Plus le capital public est fort, moins les objectifs financiers, la production de cash à court terme, les délocalisations et l'obsession de la valorisation boursière peuvent s'imposer face à l'avenir industriel, le maintien des emplois ou la qualité du service public", poursuit Marie-Noëlle Lienemann, du courant "Maintenant la gauche", l'aile gauche du PS.

"Le capital public dans l'industrie est un gage de pérennité et d'avenir et d'indépendance nationale. Dans les entreprises de services publics, c'est une garantie de ne pas sacrifier l'intérêt général aux profits", souligne la sénatrice.

"Chaque fois que la gauche a accepté de réduire ce périmètre, elle a fait l'amer constat de la fragilisation de l'emploi, de la réduction des capacités productives en France et au passage d'un désamour majeur des français, singulièrement du peuple de gauche qui refuse cette logique néo-libérale", relève-t-elle encore.

Selon Marie-Noëlle Lienemann, "on aurait pu attendre un signe plus positif en direction de la gauche en cet anniversaire de la victoire de 2012".

Jean-Marc Ayrault a expliqué dimanche soir sur TF1 que le gouvernement envisageait de réduire la participation de l'Etat dans le capital "d'un certain nombre d'entreprises publiques" pour consacrer ces sommes à l'investissement. "Pas pour boucher les trous du budget", a-t-il précisé.

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