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Lienemann critique la campagne de Hollande

L'ex-ministre Marie-Noëlle Lienemann, membre de l'aile gauche du PS, a réclamé "un nouveau tempo, un nouveau souffle" dans la campagne de François Hollande, dans un entretien mercredi à Publicsenat.fr[AFP/Archives]

L'ex-ministre Marie-Noëlle Lienemann, membre de l'aile gauche du PS, a réclamé "un nouveau tempo, un nouveau souffle" dans la campagne de François Hollande, dans un entretien mercredi à Publicsenat.fr

"Il est clair que les choix faits ces dernières semaines n'ont pas été des choix d'affirmation forte. A l'étape où nous sommes, Mélenchon ou pas Mélenchon, il y a besoin de donner un nouveau tempo et de répondre aux questions que se posent les Français", affirme la sénatrice.

"Oui, nouveau tempo, nouveau souffle", confirme-t-elle.

Interrogée sur la campagne de Jean-Luc Mélenchon, elle affirme: "Il faudra bien travailler à des convergences avec nos alliés. Ne fermons pas la porte. Il ne s'agit pas d'avoir des tractations derrière les rideaux, mais de préparer des convergences législatives".

Mme Lienemann exprime ainsi un désaccord avec Jérôme Cahuzac, président de la Commission des finances de l'Assemblée, qui avait déclaré en substance mardi que le programme de François Hollande serait à prendre ou à laisser pour Jean-Luc Mélenchon si celui-ci était devancé par le candidat PS au 1er tour. "Très bien, on laisse!", avait répliqué le candidat du Front de gauche en meeting mardi à Lille.

Selon Marie-Noëlle Lienemann, "les gestes à faire rendant possible le rassemblement à gauche doivent être faits par François Hollande".

Elle juge notamment que le candidat socialiste doit "prendre en compte ce que les Français expriment dans cette campagne: un refus extraordinairement fort de l'austérité européenne, qui ne réglera en rien le problème d'endettement et accélérera le détricotage de notre modèle social".

Elle souhaite "une nouvelle étape" menant à un accord avec le Front de gauche, en préservant celui avec les écologistes. "J'ai toujours dit que c'était une erreur de faire de manière séparée les accords. Il fallait faire une plateforme commune de convergences".

Pour l'ex-ministre du Logement de Lionel Jospin, "tout ce qui est de nature à entretenir un débat polémique ou de mauvaises relations au sein de la gauche est une erreur". "Notre ami Jérôme Cahuzac aurait mieux fait de ne pas rentrer dans une logique de cette nature".

Mme Lienemann fut avec Jean-Luc Mélenchon et Julien Dray l'animatrice du courant de La gauche socialiste dans les années 1990.

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