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Valls obtient la confiance des députés

Le nouveau Premier ministre Manuel Valls s'adresse à l'assemblée nationale le 8 avril 2014 Le nouveau Premier ministre Manuel Valls s'adresse à l'assemblée nationale le 8 avril 2014 [Patrick Kovarik / AFP]

Manuel Valls a résumé mardi la situation française d'une formule: "Trop de souffrance, pas assez d'espérance", annonçant qu'il devait "la vérité aux Français", tout comme il devait leur "redonner confiance dans leur avenir". L'Assemblée lui a voté la confiance à 306 voix contre 239.

 

L'Assemblée nationale a voté mardi la confiance au gouvernement de Manuel Valls par 306 voix contre 239 et 26 abstentions, a annoncé à la tribune son président, Claude Bartolone. 

Le nouveau Premier ministre a obtenu largement plus que la majorité absolue des 577 membres de l'Assemblée nationale (289 voix), mais n'a pas fait le total des voix des trois groupes de la majorité (socialistes, écologistes et radicaux de gauche) qui totalisent 325 députés.

 

"Trop de souffrance, pas assez d’espérance"

"Trop de souffrance, pas assez d’espérance, telle est la situation de la France", a lancé le Premier ministre en commençant sa déclaration de politique générale devant les députés. Évoquant le vote des Français aux municipales, il a dit avoir "entendu leur voix. J’ai aussi entendu leur silence".

"Par leur vote ou leur abstention historique", ils "ont dit leur déception, leur doute, leur mécontentement et parfois leur colère", selon M. Valls. "Ils ont dit leur peur de l’avenir. Leur avenir, et celui de leurs enfants". "Et puis il y aussi cette exaspération quand, à la feuille de paie déjà trop faible, s’ajoute la feuille d’impôts trop lourde. Enfin, ils ont exprimé leur soif de justice".

"Dans des circonstances bien différentes, à cette même tribune, il y a 60 ans, un homme nous a montré la voie. Le mot d’ordre de Pierre Mendès-France –dire la vérité– m’oblige, nous oblige. La vérité, c’est le premier principe de la démocratie. Je dirai donc la vérité aux Français. Je la leur dois", a dit l'ex-ministre de l'Intérieur.

"Vérité sur la situation d’urgence de notre pays. Vérité sur les solutions qu’il faut y apporter. La France est à un moment de son histoire où il faut se concentrer sur l’essentiel. Et l’essentiel, c’est de redonner confiance aux Français dans leur avenir. Dire l’essentiel pour retrouver l’essentiel: la confiance des Français. Tel sera mon propos", a ajouté M. Valls qui avait été ovationné à son arrivée à la tribune de l'Assemblée.

 

> 50 milliards d'économies sur trois ans 

50 milliards d'euros seront économisés sur la dépense publique, un "effort (qui) sera partagé par tous". "L'Etat et ses agences en prendront la plus grande part, 19 milliards d'euros, 10 milliards proviendront de l'assurance maladie et 10 milliards supplémentaires des collectivités locales", a-t-il détaillé. Et "le reste viendra d'une plus grande justice, d'une mise en cohérence et d'une meilleure lisibilité de notre système de prestations", a-t-il déclaré, sans davantage de détails.

 

Les rythmes scolaires

La réforme des rythmes scolaires sera "assouplie", "après les concertations nécessaires avec les enseignants, les parents et les élus", a annoncé Manuel Valls : "J'ai entendu les remarques de bonne foi venant des élus. Ainsi, le cadre réglementaire sera assoupli après les concertations nécessaires avec les enseignants, les parents et les élus", a-t-il annoncé, moins de cinq mois avant la généralisation de la réforme. Il n'en a pas dit davantage sur les assouplissements envisagés.

 

> Régions et départements 

Manuel Valls a proposé une vaste réforme territoriale, avec notamment une réduction de moitié du nombre de régions d'ici à 2017 et la suppression des conseils départementaux "à l'horizon 2021"  Le nouveau chef du gouvernement a en outre proposé "la suppression de la clause de compétence générale" pour les collectivités territoriales. 

 

> Baisse des charges sur le SMIC

 Le Premier ministre a annoncé une baisse des cotisations salariales pour les salariés payés au Smic à compter du 1er janvier 2015. Selon lui, cette mesure permettra de "procurer 500 euros par an de salaire net supplémentaire" aux salariés concernés, qui touchent le salaire minimum. 

 

 

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