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Tout ce qu'il faut savoir sur les négociations du second tour

Le dépouillement des bulletins de vote à la fin du prmeier tour des élections municipales le 23 mars 2014 à Rouen, à l'ouest de la France [Charly Triballeau / AFP]

La préparation du second tour des municipales a été dominée mardi par le désordre à gauche avec des alliances à géométrie variable, alors que Marine Le Pen semait le trouble en annonçant deux accords locaux entre le FN et la droite.

 

Partout, les candidats qualifiés pour le second tour (il fallait pour cela obtenir au premier 10% des suffrages exprimés) avaient jusqu'à 18H00 pour déposer à la préfecture leur liste pour le second tour, dimanche prochain. Cela concerne 6.455 communes.

Arrivé en tête dans au moins 21 communes, le FN sera normalement présent au second tour dans 315 d'entre elles (119 en 1995), d'autant que la direction de l'UMP rejette toute alliance avec lui.

 

Voici un aperçu de la situation peu avant 17H30:

- Marine Le Pen a annoncé que deux de ses listes allaient fusionner avec des listes divers droite. Cela concerne Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne, 33.000 habitants), où la liste FN est arrivée 3e et L'Hôpital (Moselle, 5.500 hab), où elle est arrivée 2e. Il s'agit de barrer la route à la gauche.

- A Béziers, où Robert Ménard, soutenu par le FN, est arrivé en tête au 1er tour avec près de 45% des voix, le socialiste Jean-Michel Du Plaa (18,65% au 1er tour) se maintient au second tour. Le PS a décidé de lui retirer son investiture.

- La consigne du PS de "tout faire" pour empêcher le FN de gagner a été suivie à Perpignan (quelque 120.000 habitants), où Jacques Cresta (moins de 12% des voix dimanche dernier) a annoncé son retrait. Le vice-président du FN et compagnon de Marine Le Pen, Louis Aliot, qui a viré en tête (34,20%), sera donc opposé au maire sortant UMP Jean-Marc Pujol.

- A Saint-Gilles (Gard), où Gilbert Collard est en tête avec 42,57 %, le maire sortant PS Alain Gaido, arrivé troisième (23,14%) derrière la liste UMP-UDI (25,36%), a renoncé lui aussi à concourir au second tour.

- A Fréjus, où David Rachline (FN) a dépassé les 40%, ce qui fait de lui le favori pour dimanche, le candidat UMP Philippe Mougin, en 2e position avec 18,85% des votes, a déposé sa liste, rejetant des "alliances contre nature entre les deux tours".

- A Digne-les-Bains (région PACA), un Divers gauche, Franck Di Benedetto, se désiste pour une candidate elle aussi Divers gauche pour tenter de barrer la route à la liste FN arrivée en tête (27,69%).

- A Grenoble, le socialiste Jérôme Safar, arrivé deuxième avec 25,31% des voix derrière celui d'EELV et du Parti de Gauche, Eric Piolle (29,41%), se maintient au second tour, refusant d'appliquer "la discipline républicaine", une tradition à gauche, et de fusionner les listes. Résultat: une quadrangulaire avec l'UMP et le FN, qui ont a priori peu de chances de gagner.

- A Albi, EELV-Les Verts a fusionné...avec le Front de gauche (10,38%), bien que le candidat PS-PRG Jacques Valax fût arrivé en tête de la gauche. L'horizon de la droite se dégage d'autant plus que les deux candidats de droite ont fait alliance pour le second tour.

- A Paris, après l'accord intervenu entre les Verts et le PS lundi, la droite parisienne s'est à son tour mise en ordre de marche mardi en vue du second tour des élections municipales, en signant localement des accords avec les dissidents, dont l'emblématique Dominique Tiberi dans le Ve arrondissement. Des accords sont également intervenus dans le XIVe, avec Marie-Claire Carrère-Gée, et dans le XIIe, avec Benoît Pernin. Le verdict des urnes ne leur laissait guère le choix : ni l'un ni l'autre n'a franchi au premier tour des municipales le seuil de 10% des suffrages qui lui aurait permis de maintenir sa liste.

- La Rochelle pourrait revivre le scénario de la législative lorsque le dissident Olivier Falorni avait battu Ségolène Royal. Jean-François Fountaine, qui talonnait la candidate officielle PS, Anne-Laure Jaumouillié, va fusionner avec la liste EELV. En revanche, le dissident PS s'est retiré à Saintes.

- A Montpellier, le dissident PS Philippe Saurel (22,94% dimanche dernier) a refusé de s'allier avec Jean-Pierre Moure (UG-PS, 25,27%). On se dirige vers une quadrangulaire, un peu risquée pour la gauche, entre ces deux hommes, le candidat UMP et celui du FN.

- A Toulouse, le candidat du Parti de gauche ne donne pas de consigne de vote pour le second tour, n'ayant pu trouver d'accord avec le maire sortant PS Pierre Cohen.

- A Marseille, la maire sortante PRG (Radical de gauche) du 2e secteur, la guériniste Lisette Narducci, a annoncé une fusion avec la liste de l'UMP. Le candidat PS Patrick Mennucci a dénoncé "l'alliance scélérate" conclue de "longue date" entre Jean-Claude Gaudin et Jean-Noël Guérini.

- A Pau, le candidat sans étiquette Yves Urieta (13,21%) s'est retiré, ce qui ouvre d'autant plus la voie à une victoire dimanche de François Bayrou que le socialiste David Habib n'a pu trouver un terrain d'entente avec EELV.

- A Poitiers, le centriste Eric Duboc (10,1%) n'est pas parvenu à un accord avec l'UMP-UDI, facilitant a priori la tâche du sortant PS. Union à droite à Carcassonne, Rouen

- A Dunkerque, le maire Michel Delebarre (PS) se maintient bien que devancé par un divers gauche.

 

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