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Second tour : des accrocs au "front républicain"

Le dépouillement des bulletins de vote à la fin du prmeier tour des élections municipales le 23 mars 2014 à Rouen, à l'ouest de la France [Charly Triballeau / AFP] Le dépouillement des bulletins de vote à la fin du prmeier tour des élections municipales le 23 mars 2014 à Rouen, à l'ouest de la France [Charly Triballeau / AFP]

La consigne de l'état-major du PS de "tout faire" pour empêcher le FN de gagner des villes dimanche prochain a connu mardi une exception de taille avec le refus du candidat socialiste à Béziers de se retirer, malgré la percée frontiste aux municipales dimanche dernier.

 

Les listes de droite ont obtenu 46,44% des voix, celles de gauche 38,20% et celles du Front national 4,70% au premier tour des municipales, selon des chiffres encore provisoires communiqués par le ministère de l'Intérieur.

Partout, les candidats qualifiés pour le second tour (il fallait pour cela obtenir au premier 10% des suffrages exprimés) avaient jusqu'à 18H00 pour déposer à la préfecture leur liste pour le second tour, dimanche prochain.

Ceux qui ont obtenu 5% au moins peuvent tenter de se faire une place dans le prochain conseil municipal en intégrant une liste ayant dépassé le seuil fatidique des 10%.

Arrivé en tête dans au moins 21 communes, le FN sera normalement présent au second tour dans 315 communes, loin devant son record de 1995 (119), d'autant que la direction de l'UMP rejette toute alliance avec lui.

Ces triangulaires peuvent s'avérer meurtrières pour le parti de Jean-François Copé, et le priver de nombreuses reconquêtes de municipalités gagnées par la gauche en 2008.

Là où il ne peut plus espérer l'emporter, le PS a demandé à ses candidats de se retirer s'il existe "un danger" de victoire du FN.

 

Front républicain

A Béziers cependant, la liste du socialiste Jean-Michel Du Plaa (qui a obtenu 18,65% au 1er tour) devrait se maintenir au second tour, bien que n'ayant plus l'investiture PS.

La consigne du PS a été suivie à Perpignan (quelque 120.000 habitants), où Jacques Cresta (moins de 12% des voix dimanche dernier) a annoncé son retrait. Le vice-président du FN et compagnon de Marine Le Pen, Louis Aliot, qui a viré en tête (34,20%), sera donc opposé au maire sortant UMP Jean-Marc Pujol.

A Saint-Gilles (Gard), où Gilbert Collard est en tête avec 42,57 %, le maire sortant PS Alain Gaido, arrivé troisième (23,14%) derrière la liste UMP-UDI (25,36%), a renoncé lui aussi à concourir au second tour. Il appelle à voter contre le député du Rassemblement Bleu Marine.

Ne pas être présent au second tour prive de toute représentation au conseil municipal.

A Fréjus, où David Rachline a dépassé les 40%, ce qui fait de lui le favori pour dimanche, le candidat UMP Philippe Mougin, en 2e position avec 18,85% des votes, a déposé sa liste, rejetant des "alliances contre nature entre les deux tours".

Autre cas de figure, mais en région PACA toujours: à Digne-les-Bains un Divers gauche, Franck Di Benedetto, a préféré se retirer et soutenir une candidate elle aussi Divers gauche pour tenter de barrer la route à la liste FN de Marie-Anne Baudoui-Maurel, arrivée en tête avec 27,69%.

 

Des accrocs

Dans une configuration totalement différente, La Rochelle pourrait revivre le scénario de la législative qui avait vu le dissident Olivier Falorni se maintenir et gagner au détriment de Ségolène Royal. Jean-François Fountaine, qui talonnait la candidate officielle PS au premier tour, Anne-Laure Jaumouillié, va fusionner avec la liste EELV, ce qui le met en bonne position pour gagner.

Autre accroc à gauche à Toulouse, où le candidat du Parti de gauche ne donne pas de consigne de vote pour le second tour. Cette décision ne constitue pas toutefois une surprise, au vu de la ligne politique du parti de Jean-Luc Mélenchon.

Après Toulouse et Saint-Etienne, les écologistes d'EELV ont en revanche fusionné avec la liste d'union de la gauche à Rouen. Là aussi, échec des discussions avec le PG. Mais à Rennes, un accord PS-EELV-Front de gauche a été trouvé.

Parti socialiste et Front de gauche ont d'autre part trouvé "un accord verbal" à Limoges, ce qui est aussi le cas à droite entre UMP et UDI. La capitale du Limousin abritera donc une triangulaire.

En revanche, à Pau, EELV n'a pu trouver d'accord avec la liste PS de David Habib, le désaccord portant notamment sur la construction d'une ligne à grande vitesse. M. Habib a toutefois reçu des instances nationales du parti écologiste l'autorisation d'utiliser son logo.

Accroc parfois aussi à droite: à Poitiers, le centriste Eric Duboc (10,1%) n'est pas parvenu à un accord avec l'UMP-UDI, facilitant a priori la tâche du sortant PS.

A Marseille, la maire sortante PRG du 2e secteur, la guériniste Lisette Narducci, a annoncé une fusion avec la liste de l'UMP.

 

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