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Clash à l'UMP : Copé refuse un arbitrage Juppé

Le situation est plus bloquée que jamais à l'UMP mercredi soir Le situation est plus bloquée que jamais à l'UMP mercredi soir[JACQUES DEMARTHON / AFP]

Depuis le siège de l'UMP, Jean-François Copé a écarté implicitement mercredi soir tout arbitrage d'Alain Juppé pour régler la crise qui cisaille le principal mouvement d'opposition.

 

La nouvelle contestation des partisans de François Fillon pourrait donc déboucher sur la saisine d'une nouvelle instance d'arbitrage, la COCOE n'étant plus compétente. A moins que l'UMP n'implose avant.

 

> Retour sur le contexte

François Fillon a demandé mercredi à Alain Juppé, le président fondateur de l'UMP, "d'assurer de façon transitoire" la direction du parti "afin de trouver les voies et moyens de sortir de l'impasse", tandis que ces lieutenants assuraient que des voix d'Outre-mer avaient été oubliées.

Alain Juppé a réagi : il se dit "prêt" à une médiation, mais pas sans l'accord des deux parties. 

Une nouvelle contestation qui sonne comme un coup de théâtre mercredi à l'UMP deux jours à peine après la proclamation des résultats de l'élection à la présidence de l'UMP qui a vu la victoire de Jean-François Copé.

En fin d'après-midi, 134 parlementaires et élus pro-Fillon ont rédigé un communiqué dans lequel ils en appellent à Alain Juppé.

François Fillon sera quant à lui sur le plateau du journal télévisé de TF1, à 20 heures.

 

> Quelles sont les raisons de cette nouvelle contestation ?

L'objection a été soulevée par les trois principaux lieutenants du camp Fillon, Laurent Wauquiez, Eric Ciotti et Valérie Pécresse. Devant la presse, ils ont présenté ce qu'ils considèrent comme une erreur de la COCOE, la fameuse commission d'organisation et de contrôle des opérations électorale de l'UMP qui a proclamé la victoire avec 98 voix d'avance pour Jean-François Copé lundi soir.

Le trio assure que trois fédérations d'Outre-mer ont été oubliées et que leur réintégration donne leur champion vainqueur. Selon eux, les votes de Nouvelle-Calédonie, Mayotte et Wallis et Futuna ont été omis du total proclamé et leur prise en compte fait gagner l'ancien Premier ministre. Et de demander à la Cocoe de corriger les résultats.

Eric Ciotti a objecté que "dans le calcul final, 1.304 militants ont été privés de leurs choix". "Les résultats de ces trois fédérations étaient les suivants: Nouvelle Calédonie 535 voix à Jean-François Copé, 643 voix à François Fillon. Wallis et Futuna 14 Copé, 3 à Fillon. Mayotte 41 à Copé et 68 à Fillon". "Leur réintégration conduit donc à 88.004 pour François Fillon, et Jean-François Copé 87.978", a poursuivi Eric Ciotti. Soit 26 voix d'avance pour le député de Paris.

"Le président Gélard a lui-même reconnu cette erreur lors d'un échange téléphonique avec François Fillon en fin de matinée", a-t-il argumenté.

Le président de l'UMP, Jean-François Copé, a opposé une fin de non-recevoir à cette contestation : "Il y a eu des résultats, il faut maintenant se rassembler et travailler ensemble", avant d'ajouter qu'il était prêt à une saisine de la commission des recours sur tous les litiges, "comme ça, ça permettra de regarder de plus près les résultats à Nice!".

Dans le même temps, Patrice Gélard a indiqué que "la Cocoe ne peut plus revenir sur les résultats". "Dorénavant, toute contestation doit être adressée, le cas échéant, à la commission des recours".

 

> Dans les couloirs de l'Assemblée, les réactions

- Luc Châtel (équipe de Copé) : "Nos militants en ont assez, ce spectacle est pathétique. Si l'équipe de François Fillon a un doute sur l'intégration de tel ou tel bureau de vote, il y a une procédure, c'est une commission des recours, qu'ils activent cette commission et nous verrons.

- Christian Estrosi (équipe de Fillon, député UMP): "Il faut comptabiliser ces trois territoires si on ne le faisait pas, nous enverrions un message négatif à tous nos compatriotes d'outre-mer"

- Philippe Gosselin (député UMP): "C'est un cataclysme, je reçois des SMS de militants abasourdis!" (à l'AFP)

 

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