Méconnu du grand public, Patrice Gélard – président de la commission d’organisation et de contrôle des opérations électorales (COCOE) de l’UMP – a accédé à la célébrité en une seule nuit.
Sénateur de Seine-Maritime, réputé pour son sens de la mesure et son expertise juridique, Patrice Gélard se serait sans doute volontiers passé de cette exposition médiatique soudaine. Et la reprise des travaux de la COCOE lundi matin à 10H00 devrait le laisser encore en pleine lumière pour quelques temps.
Au cœur de l’imbroglio électoral qui cisaille l’UMP, il est chargé – à la tête de la COCOE - de centraliser, contrôler et (in)valider les différents résultats qui remontent des fédérations de l’UMP. Une tâche harassante, pris sous le feu croisé des camps de François Fillon et Jean-François Copé.
Son statut d’arbitre et la patine du Sénat ne l’empêche pas de te tenir un langage direct. Interrogé lundi matin par des journalistes lors de la reprise des travaux de la commission, il s’est montré particulièrement clair : la situation « ne m’étonne pas » a-t-il déclaré. « Nos statuts sont faits pour un candidat, pas deux ».
Gélard patron de la #Cocoe à son arrivée à #UMP :ce bazar "ne m'étonne pas, nos statuts sont faits pour un candidat, pas deux" #Copé #Fillon
— Alexandre Boudet (@Alex_Boudet) Novembre 19, 2012
Dimanche soir, il avait déjà attiré l’attention des journalistes. En pleine effervescence, au siège de l’UMP, il s’était attelé à la lecture d’un livre intitulé… L’Exterminateur.
Âgé de 74 ans, Patrice Gélard s’est longtemps tenu éloigné des jeux d’appareils au sein des états-majors parisiens. Ce père de trois enfants, natif de Toulon, a lié l’essentiel de son parcours professionnel et politique à la Normandie.
Universitaire renommé, bardé de diplômes variés (Langues O, agrégé de droit public, docteur en sciences politiques), il a notamment été doyen de la fac de droit de Rouen et vice-président de la faculté du Havre. Membre du RPR, il accède à plusieurs mandats locaux, avant d’accéder au Sénat en 1995.
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