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Valls accuse la droite du retour du terrorisme

Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, le 16 octobre 2012 au Sénat[[Eric Feferberg / AFP/Archives]]

Le ministre de l’Intérieur Manuel Valls a accusé la droite d'être responsable du terrorisme en France, mardi à l'Assemblée Nationale. François Hollande, lors de sa conférence de presse, n'a pas désavoué son ministre.

Manuel Valls a lancé à la droite: "Le retour du terrorisme dans ce pays c'est vous", en réponse à une question du député UMP Eric Ciotti, qui mettait en cause le gouvernement sur les statistiques de la délinquance.

"C'est vous qui avez échoué et les Français aujourd'hui paient dix ans d'une politique de sécurité faite de lois qui n'ont servi à rien, qui n'ont pas été appliquées. L'esbrouffe c'est vous, l'échec c'est vous, la hausse de la délinquance c'est vous, les suppressions de postes de policiers et de gendarmes c'est vous", a-t-il déclaré, finissant par "le retour du terrorisme dans ce pays c'est vous"

Devant le tollé suscité par cette déclaration, provoquant notamment le départ des députés de droite, le président PS de l'Assemblée Claude Bartolone a levé la séance.

Reportages : Manuel Valls à l'UMP : "le retour... par LCP

Vives réactions

Pierre Lellouche s'est insurgé devant ces propos et a bondi de son siège pour se précipiter vers le ministre de l'Intérieur mais a été arrêté par les huissiers. Après coup, le député UMP s'est exprimé devant la presse : "Je voulais l'alpaguer par le col pour lui dire qu'on n'accuse pas la moitié des Français qui ont voté pour Nicolas Sarkozy d'encourager le terrorisme". 

"C'est scandaleux ! C'est la première fois dans l'histoire de la République qu'un ministre accuse l'opposition d'avoir favorisé le terrorisme" a pour sa part expliqué Christian Jacob. Le président du groupe UMP à l'Assemblée a par ailleurs demandé au président de la République et au Premier ministre de se poser la question du maintien de Manuel Valls dans l'équipe gouvernementale

Sur France 3, Nathalie Kosciusko-Morizet a réclamé des excuses du ministre de l'Intérieur. "Je pense que c'est d'une très grande gravité. Il faut au moins des excuses formelles, c'est évident, " a-t-elle déclaré. Faisant écho à NKM, François Fillon a demandé à François Hollande des excuses publiques.

La question du maintien de Manuel Valls a été posée à François Hollande lors de sa conférence de presse. Le chef de l'Etat a répondu qu'il ne fallait pas se diviser, quel que soit son parti, sur ce sujet sensible. "Ne polémiquons pas, ne perdons pas notre temps. C'est trop grave". Le président de la République n'a toutefois pas désavoué son ministre, jugeant que ce dernier faisait un "travail remarquable".

Sur twitter également, les politiques se déchaînent
 

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