Jean-François Copé était déjà l'objet de clivages forts au sein de l'UMP auparavant, mais depuis l'officialisation de sa candidature à la présidence du parti dimanche dernier, les attaques de ses adversaires se sont renforcées.
Au cœur des polémiques, la présidence du parti pendant la campagne. Dimanche soir, l'actuel secrétaire général a indiqué qu'il ne quitterait pas son poste pendant cette période. " Il faut quelqu'un pour diriger la maison, pour gérer les affaires courantes", s'est justifié le député de Seine-et-Marne. Une déclaration qui n'a pas manqué de faire réagir les soutiens de François Fillon qui aimeraient qu'un membre du parti, non candidat à la présidence, prennent la tête de l'UMP jusqu'en novembre. Interrogé sur France Info, lundi, le filloniste, Laurent Wauquiez, a déclaré «c’est pas possible de s’occuper de la neutralité de l'élection et d'être soi-même candidat». «C’est une question de morale», «d’exemplarité» a jugé le député de Haute-Loire qui suggère que Michelle Alliot-Marie le remplace durant la campagne.
Les parrainages, un sujet sensible
La question de la direction du mouvement pendant la campagne n'est cependant pas le seul front ouvert par les adversaires de Jean-François Copé. Le système des parrainages est lui aussi au centre des attaques. Les statuts de l’UMP prévoient que chaque candidat à la présidence du parti présente près de 8 000 parrainages d’adhérents. Les signatures doivent être réunies avant le 18 septembre. Une procédure difficile à surmonter pour certains candidats comme Bruno Le Maire ou Nathalie Kosciusko-Morizet qui dénoncent que seul le secrétaire général ait accès au fichier des adhérents à l'UMP.
Pour apaiser les tensions dans ce domaine, Jean-François Copé a annoncé lundi soir qu'il allait proposer à la commission interne du parti, qu'un bulletin de parrainage soit envoyé à chaque adhérent, accompagné d'une liste des candidats déclarés à ce jour. Une proposition qui a les faveurs de Bruno Le Maire mais qui ne suffit pas à arrêter les attaques.
Un site à la gloire de Jean-François Copé
Dernière critique en date. Les moyens de communication institutionnelle de l'UMP. Le directeur de campagne de François Fillon, Eric Ciotti constate ainsi que «tous les moyens institutionnels du parti sont mis à disposition» de Jean-François Copé. Il cite notamment en exemple le site internet de l'UMP où l'actuel secrétaire général est omniprésent. La home page lui est entièrement consacrée. Ses déclarations sont également largement relayées sur Twitter ou les réseaux sociaux.
Même si l'officialisation des candidatures n'aura lieu qu'en septembre, pas de doute, la bataille pour la présidence de l'UMP, semble d'ores et déjà bel et bien lancée.
A lire également :
Qui sont les candidats à la présidence de l'UMP ?