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L. El Ghozi : "le gouvernement est préoccupé par la situation des Roms"

Laurent El Ghozi membre fondateur de ROMEUROPE, s’apprête à rencontrer le Premier ministre lors d’une réunion interministérielle qui aura lieu à 15H30 ce mercredi 22 août à Matignon. Laurent El Ghozi membre fondateur de ROMEUROPE, s’apprête à rencontrer le Premier ministre lors d’une réunion interministérielle qui aura lieu à 15H30 ce mercredi 22 août à Matignon.

A 63 ans, Laurent El Ghozi membre fondateur de RomEurope, s’apprête à rencontrer pour la première fois le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault. La rencontre a lieu à 15H30 ce mercredi 22 août à Matignon lors d'une réunion ministérielle. 

« Le changement c’est vraiment maintenant ! » s’exclame-t-il. Ce médecin, maire adjoint chargé de la santé à Nanterre croit au nouveau gouvernement de gauche. Dans une interview à DirectMatin.fr, il dévoile les enjeux de cette réunion et dénonce une politique jusque-là inefficace sur le dossier Rom.

  • Qu’attendez-vous de cette réunion avec le Premier ministre ?

Le changement ! La politique menée par les précédents gouvernements était inefficace, inhumaine et imbécile. C’est la première fois qu’une association de défense des droits des Roms est invitée à une réunion interministérielle pour faire avancer ce dossier sensible. J’ai le sentiment que le gouvernement est solidaire et préoccupé par la situation des Roms et qu’il veut que nous travaillions ensemble pour réduire les inégalités flagrantes qui frappent cette communauté.

  • C’est vous qui avez demandé à rencontrer le Premier ministre ?

Le 9 août nous avons envoyé une lettre à l’intention du Premier ministre Jean-Marc Ayrault. Le 11 août nous avions la réponse et le 15 août la réunion était fixée. Pour notre association c’est déjà un grand changement, une avancée significative. Avoir un gouvernement à l’écoute contraste avec la politique répressive à laquelle nous étions habitués.

  • Par quoi passe la réduction des inégalités qui frappent la communauté Rom ?

Il y a environ 15 000 Roms présents sur le territoire Français chaque année et ce malgré les 10 000 expulsions annuelles. Ces populations sont victimes de discriminations partout où elles se trouvent. La chose la plus importante est de leur permettre l’accès au marché du travail, que les enfants de moins de 16 ans soient scolarisés et que les familles puissent faire valoir leur droit inconditionnel au logement. Nous allons demander au Premier ministre la simple application du droit commun à l’égard de cette communauté comme l’accès aux soins par exemple.   

  • Faut-il continuer de démanteler les camps de Roms comme Manuel Valls l’a fait récemment ?

Si une décision de justice ordonne une intervention de cette nature, bien entendu qu’il faut la respecter. Ce n'est rien d’autre qu’une stricte application de la loi et je suis pour le respect de la loi. Mais la loi stipule aussi que tous les enfants de moins de 16 ans doivent aller à l’école, que les personnes présentes sur le territoire doivent avoir un accès aux soins etc… Appliquer la loi dans les deux sens, c’est ce que je dirai à Mr Ayrault.

  •  Quelles sont les stratégies à adopter pour ancrer la communauté Rom dans la société ?

Il y a deux possibilités. Soit les Roms sont des citoyens européens et ils bénéficient à ce titre des mêmes droits que n’importe quel ressortissant. Soit ils ne sont pas citoyens européens et à ce compte-là il faut qu’on m’explique pourquoi la Roumanie est dans l’UE. Bien entendu la première solution est l’unique à nos yeux et nous voulons développer une stratégie d’inclusion des Roms. Nous voulons leur ouvrir les portes du marché du travail car ils sont prêts à prendre les centaines de postes dont personne ne veut. Ils pourront ainsi cotiser pour les retraites et payer leurs impôts comme tout le monde. L’heure est au dialogue avec le gouvernement, l’heure du renouveau pour la communauté Rom. Je suis heureux que la politique change.

 

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