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Borloo n'exclut pas de voter certains textes du gouvernement

Jean-Louis Borloo lors d'un meeting à Asnières-sur-Seine, le 6 juin 2012[AFP/Archives]

Jean-Louis Borloo, président du nouveau groupe centriste à l'Assemblée nationale, l'UDI, n'a pas exclu vendredi de voter certains textes du gouvernement socialiste, "par exemple sur la politique européenne", même s'il se situe clairement dans l'opposition.

"On est dans l'opposition, c'est clair. Mais, sur un certain nombre de sujets ou d'actions majeurs qu'engagerait la France, par exemple sur la politique européenne à l'égard de l'Espagne, en notre âme et conscience, ça ne me paraît pas exclu. La décision sera collective dans notre groupe", explique à Nice Matin M. Borloo, à propos de l'éventuel vote par l'UDI (Union des démocrates et des indépendants) de textes PS.

Le chef du Parti radical a pris la présidence d'un nouveau groupe qui réunit des indépendants, des radicaux et des centristes et pourrait compter une trentaine de membres.

Interrogé sur la situation de François Bayrou, qui a quitté les bancs de l'Assemblée après sa défaite aux législatives dans son fief béarnais, Jean-Louis Borloo estime que le patron du MoDem subit les conséquences d'une erreur stratégique mais qu'il lui conserve sa "sympathie personnelle et son estime".

"Le MoDem était dans un interstice sans avoir un principe d'alliance. Manifestement, cette stratégie a échoué. Aujourd'hui, il faut reprendre le flambeau et reconstruire le centre-droit. C'est ce que je fais", explique l'ex-ministre, qui s'est récemment revendiqué comme le nouveau patron du centre en France.

Le chef de file des radicaux affirme ne pas avoir été surpris par la décision de François Bayrou de voter Hollande au second tour de la présidentielle.

"Dès l'instant où il n'y a pas de stratégie claire et que vous êtes dans l'émotion, la moitié du MoDem veut s'allier avec la droite et l'autre moitié avec la gauche. Au-delà de la phrase prononcée par François, le problème fondamental du MoDem est qu'il avait abandonné le fonctionnement de centre-droit", explique-t-il.

Quand à François Bayrou lui même, "culturellement, le centre-droit est sa famille. Il a succédé à Giscard, il a été ministre de Balladur et de Chirac. Pour jouer la présidentielle, il a pensé qu'il fallait ne plus être dans cette alliance privilégiée", regrette Jean-Louis Borloo.

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