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Les Russes pratiquent aussi le «Hollande bashing»

Cet animateur a accusé François Hollande d'«ingratitude».[Capture d'écran]

Volontiers critiqué en France pour ses propos maladroits, François Hollande fait aussi le régal des commentateurs russes. Dimanche soir, il a reçu une volée de bois vert sur la première chaîne de télévision du pays qui lui a reproché son «ingratitude».

«Il a peut-être oublié qu'après les attentats (du 13 novembre 2015 à Paris), des pilotes russes ont écrit «Pour Paris» sur les bombes qu'ils ont lâchés sur les terroristes en Syrie», a martelé Dmitri Kisselev, un journaliste réputé proche du Kremlin, qui anime une émission d'information de grande écoute sur Rossiya-1. Le présentateur a ensuite jugé que le président français avait été «impoli» en proposant à Vladimir Poutine une réunion sur la Syrie au lieu de l'inauguration du centre spirituel et culturel russe à Paris.

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«Ecoutez, si la Syrie vous préoccupe autant, alors pourquoi votre porte-avions Charles de Gaulle lutte aussi mollement contre les terroristes ? (...) On le voit, la Syrie ne préoccupe pas beaucoup Hollande», a-t-il assuré.«Il aime utiliser ce mot, Syrie, pour faire le beau devant le public, c'est un mot sensuel. Et quand on l'allie avec le mot «Poutine», ça devient brutal et pour Hollande, ça c'est cool», a-t-il ensuite dit.

La France pas «très impliquée»

Mais «à la fin de la semaine, Hollande s'est retrouvé dans une position inconfortable tandis que Poutine, lui, a gardé ses bonnes manières», a estimé le présentateur, dont l'émission est l'une des plus regardées le dimanche soir. Un peu plus tôt, Vladimir Poutine avait estimé que la France n'était pas «très impliquée» dans le processus de résolution du conflit syrien, après avoir annulé sa visite à Paris prévue le 19 octobre.

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Les tensions entre la France et la Russie se sont intensifiées depuis le veto russe aux Nations unies le 8 octobre à la résolution française appelant à la cessation des bombardements sur Alep, deuxième ville de Syrie. En proposant cette résolution, Paris a «envenimé la situation», avait jugé mercredi Vladimir Poutine.

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