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Septième jour de frappes israéliennes sur Gaza

Raid aérien israélien le 13 juillet 2014 au dessus de la ville de Gaza  [Mohammed Abed / AFP] Raid aérien israélien le 13 juillet 2014 au dessus de la ville de Gaza [Mohammed Abed / AFP]

Israël a de nouveau lancé lundi matin de nouveaux raids aériens et effectué des tirs d'artillerie sur la bande de Gaza, au septième jour d'une offensive visant à neutraliser le Hamas et ses tirs de roquettes qui visent le sud du pays.

 

Ces nouvelles frappes ont atteint notamment des installations des brigades Ezzedine al-Qassam, la branche militaire du Hamas, mais n'ont pas provoqué de victimes.

Pour la première fois depuis ce nouveau conflit, une roquette tirée de Syrie est tombée sur le Golan occupé par Israël, sans pour autant faire de victime. Tsahal a répliqué par des tirs d'artillerie visant des positions des forces régulières syriennes et a assuré que des cibles "touchées avaient été identifiées".

 

Tirs de roquettes le 13 juillet 2014 depuis la bande de Gaza sur la ville israélienne de Sderot [Jack Guez / AFP/Archives]
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Tirs de roquettes le 13 juillet 2014 depuis la bande de Gaza sur la ville israélienne de Sderot

 

L'armée israélienne a en outre indiqué que "plusieurs roquettes avaient été tirées depuis le Liban sur la Galilée occidentale". "On ne rapporte aucun blessé pour l'instant", a-t-elle précisé. L'armée a également précisé avoir riposté avec des tirs d'artillerie et a émis une plainte auprès des forces de l'Onu.

Israël a également frappé le Hamas en Cisjordanie arrêtant cinq leaders du mouvement à Naplouse et à Jénine, ont indiqué à l'AFP des sources de sécurité palestiniennes.

 

172 morts

Malgré les appels de la communauté internationale, ni Israël ni le Hamas, qui contrôle Gaza, ne semblaient prêts à négocier la fin des hostilités qui ont fait 172 morts et au moins 1.130 blessés, en majorité des civils Palestiniens, depuis le début de l'opération, baptisée "Bordure protectrice".

L'agence de l'Onu en charge des réfugiés palestiniens (UNRWA) en avait comptabilisé 17.000 dans ses installations dimanche soir, contre 4.000 dans l'après-midi.

 

Appel à l'ONU

A Ramallah (Cisjordanie), le président Mahmoud Abbas, discret depuis le début de la crise, a demandé, dans une lettre adressée au secrétaire général Ban Ki-moon, de placer officiellement l’État de Palestine "sous le système de protection internationale de l'ONU". A Gaza, des milliers d'habitants ont fui le nord de l'enclave en voiture, à dos d'âne, à pied ou en charrette à cheval, emportant ce qu'ils pouvaient.

Au total, près de 715 roquettes ont touché Israël et plus de 160 ont été interceptées depuis le déclenchement des hostilités, sans faire de victimes.

 

Spirale

La nouvelle spirale de violences a été enclenchée après l'enlèvement en juin et le meurtre de trois lycéens israéliens en Cisjordanie, attribués par Israël au Hamas, suivis de l'assassinat d'un jeune Palestinien brûlé vif à Jérusalem par des extrémistes juifs.

 

Des familles palestiniennes réfugiées le 13 juillet 2014 dans un centre d'hébergement de l'Onu à Gaza [Mohammed Abed / AFP]
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Des familles palestiniennes réfugiées le 13 juillet 2014 dans un centre d'hébergement de l'Onu à Gaza

 

Ce conflit est le plus meurtrier depuis l'offensive de novembre 2012, qui visait déjà à faire cesser les tirs de roquettes de Gaza: 177 Palestiniens et six Israéliens avaient été tués en une semaine.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a promis dimanche en conseil des ministres de frapper "le Hamas avec de plus en plus d'intensité", accusant le mouvement islamiste d'utiliser "la population comme un bouclier humain".

 

"Sécurité durable"

Selon une étude du bureau de l'ONU chargé des Affaires humanitaires, 70% des victimes sont des civils, et 21% des mineurs. M. Netanyahu a aussi promis la poursuite des bombardements tant qu'il n'aurait pas assuré "une sécurité durable" pour son peuple.

Israël a multiplié ostensiblement les préparatifs pour une opération terrestre de grande envergure, tout en pilonnant la bande de Gaza par air et depuis la mer. Selon la presse israélienne, aucune décision n'a cependant été prise sur le déclenchement d'une telle opération, alors que Ban Ki-moon a demandé instamment à Israël d'y renoncer.

 

Appels à une trêve

Sur le front diplomatique, le secrétaire d'Etat américain John Kerry a une nouvelle fois souligné dimanche lors d'une conversation avec M. Netanyahu que "les Etats-Unis étaient prêts à faciliter une cessation des hostilités, incluant un retour à l'accord de cessez-le-feu de novembre 2012".

A Paris, le président François Hollande a appelé à un cessez-le-feu "le plus rapidement possible".

 

Initiatives européennes

Les ministres allemand et italien, Frank-Walter Steinmeier et Federica Mogherini, sont par ailleurs attendus au Proche-Orient dans les prochains jours.

La diplomate italienne a prévu de rencontrer MM. Netanyahu et Abbas, et son ministère a appelé la communauté internationale à "trouver le courage de mettre fin à l'une des guerres les plus longues de l'histoire contemporaine".

"Selon ces sources, le canal égyptien est le plus fort, le plus significatif et celui qui unit tous ces canaux de communications", a déclaré le journaliste de la radio qui suit les affaires militaires.

 

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