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Grand âge : «prime adapt», aide à domicile... Quels nouveaux services pour accompagner les plus âgés d'ici à 2030 ?

La loi de programmation sur le grand âge a été plusieurs fois reportée avant d'être finalement interrompu en avril. [Pexels / Matthias Zomer]

D'ici à 2030, une personne sur trois en France dépassera les 60 ans et pour la première fois, les plus de 65 ans seront plus nombreux que les moins de 15 ans. Afin de répondre à ce vieillissement de la population, le gouvernement a dévoilé une série de mesures, ce vendredi 17 novembre.

Le gouvernement a dévoilé ses projets visant à adapter la société au vieillissement de la population ce vendredi 17 novembre, alors que la proposition de loi «bien vieillir» de la majorité présidentielle sera au cœur des débats à l'Assemblée dès lundi.

La ministre des Solidarités, Aurore Bergé, a affirmé qu'une loi de programmation sur le grand âge serait établie après avoir été plusieurs fois reportée et finalement abandonnée : «Une loi de programmation du grand âge est nécessaire », a-t-elle déclaré lors d'un discours dans son ministère. 

Des mesures phares pour adapter la société

Cette future loi aura pour but de «fixer un cadre, des objectifs à atteindre d'ici à 2030 et des modalités de financement» pour faire face à la hausse du nombre de personnes âgées en perte d'autonomie, comme mentionnée par la ministre dans un entretien accordé au journal La Croix.

Parmi les propositions gouvernementales figure une prime appelée «prime adapt» destinée aux personnes de plus de 70 ans dès 2024, afin de leur permettre d'adapter leur logement pour y demeurer le plus longtemps possible. Le gouvernement envisage également de remanier le système des services d'aide à domicile pour sortir «de la logique de la tarification à l'heure».

D'autres mesures sont prévues, comme le financement pour rendre les petits commerces plus accessibles aux personnes âgées et renforcer l'accessibilité des gares. De plus, un protocole spécifique sera mis en place pour aider les établissements à créer 50.000 emplois d'ici à 2030.

Le secteur partagé

Jean-Christophe Amarantinis, président du Synerpa qui rassemble les EHPAD privés, s'est réjoui «des annonces prometteuses» dans un communiqué, tandis la Fédération Hospitalière de France (FHF), représentant les EHPAD publics, a salué des annonces «fortes». En revanche, les EHPAD associatifs, regroupés au sein de l'Uniopss, ont encouragé les «quelques avancées», mais regrettent «trop d'inconnues».

Sur le plan politique, le député socialiste Jérôme Guedj a critiqué un «catalogue imprécis de mesures existantes pour la plupart, sans financement nouveau» sur X, anciennement Twitter. Yann Lasnier, délégué général de l'association des Petits frères des pauvres, a quant à lui regretté l'absence de mesures concrètes parmi celles présentées.

Cette proposition de loi, dont la première lecture avait été interrompue en avril, sera de nouveau examinée à l'Assemblée nationale lundi. Elle aborde spécifiquement le volet social, notamment en proposant un meilleur dispositif de signalement pour les cas de maltraitance, une carte professionnelle pour les aides à domicile, ou encore l’inscription légale du droit de visite dans les EHPAD, en réaction notamment à la situation pendant la crise du Covid.

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