A partir de ce mercredi 3 avril, Gabriel Attal sera le seul membre du gouvernement à répondre aux parlementaires lors des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale. Un nouveau format qui ne semble pas plaire à tout le monde.
Un essai pour tenter de redynamiser une séance de questions au gouvernement souvent délaissée par les curieux, mais surtout par les députés. Dès ce mercredi, et pendant cinq semaines, Gabriel Attal répondra seul aux interrogations des parlementaires.
Un format, temporaire, décidé la semaine dernière en conférence des présidents à l’Assemblée nationale, qui ne concerne que les questions du mercredi. En effet, celles du mardi resteront inchangées, permettant aux députés de s’adresser à tous les membres de l’exécutif.
Une méthode qui dérange
Si cette nouvelle version des «QAG» du mercredi n’est qu’un test, il n’est pas bien vu d’un très bon œil. «Nous ne sommes pas là pour faire la communication de Monsieur Gabriel Attal», a considéré Mathilde Panot, cheffe de file des députés LFI, lors d’une conférence de presse.
Un avis partagé par l’ensemble des parlementaires de gauche, mais aussi par les alliées de la majorité Horizons et le MoDem, qui s’étaient opposés à cet essai, face à l’approbation de Renaissance et de la droite.
En effet, de nombreux députés ont dénoncé un manque d’interactions avec l’ensemble du gouvernement, fustigeant une méthode visant davantage à faire de l’audience et mettre en avant le Premier ministre, plutôt que de «permettre aux parlementaires de faire leur travail».
Cet exercice de face-à-face avait déjà été proposé à Elisabeth Borne, lorsque cette dernière était Premier ministre, qui l’avait refusé. Plus rompu aux joutes, Gabriel Attal s’essaiera ainsi à ces duels.