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Michel Rocard en cinq mesures emblématiques

Michel Rocard sur le perron de l'Elysée, le 10 mai 1988, après la réélection de François Mitterrand à la présidence de la République. Il sera son Premier ministre jusqu'en 1991. [AFP / Archives]

L’ancien Premier ministre socialiste Michel Rocard s’est éteint samedi 2 juillet à l’âge de 85 ans. A Matignon pendant trois ans, après la victoire de François Mitterrand en 1988, il a été à l’initiative de mesures importantes qui ont profondément marqué la vie des Français.

Les accords de Matignon sur la guerre civile en Nouvelle-Calédonie

Un mois après avoir été nommé Premier ministre, en septembre 1988, Michel Rocard signe un accord mettant un terme à plusieurs années d'affrontements en Nouvelle-Calédonie. Cette convention, connue sous le nom d’accords de Matignon met en effet un terme à la guerre civile qui sévissait jusque-là dans l’archipel calédonien.

«Ces accords sont un des plus beaux souvenirs de ma vie politique », confiera plus tard Michel Rocard. Ces accords prévoyaient alors une période de développement de dix ans, avec des garanties économiques et institutionnelles pour la communauté kanak, avant que les Néo-Calédoniens puissent se prononcer sur leur indépendance. Les accords de Matignon ont été approuvés par les Français par le référendum du 6 novembre 1988.

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Le RMI

En 1988, plus de 20% des chômeurs ne bénéficient plus de droits à l'indemnisation. Michel Rocard fait alors adopter le revenu minimum d'insertion (RMI), remplacé depuis par le revenu de solidarité active (RSA).

Après des mois de débats, il obtient la majorité par huit voix. Dès février 1989, plus de 500 000 foyers bénéficient de cette mesure. «Le RMI a sauvé 2 millions de personnes», déclarera Michel Rocard.

La CSG

C’est l’une des plus importantes réformes du financement de la Sécurité sociale. La convention sociale généralisée (CSG) est en effet un impôt inventé par Michel Rocard pour financer la Sécurité sociale.

Prélevé à la source, il concerne tous les revenus, qu'ils viennent du travail ou du patrimoine.  Le taux de la CSG a considérablement augmenté au fil du temps. En 2016, il est de 7,5 % sur les revenus d’activité.

La loi dite «Rocard» sur le financement des partis

Le 15 janvier 1990, est votée la loi relative à la limitation des dépenses électorales et à la clarification du financement des activités politiques. Une mesure emblématique étant donné que jusqu'à la fin des années 1980, il n’y avait pas de loi pour encadrer la question du financement des partis politiques et des campagnes électorales.

Mais cette loi est adoptée dans un contexte particulier. Le Parti socialiste fait en effet l’objet à l'époque d’accusations de financements occultes et cette loi prévoit l’effacement de toutes les infractions commises avant le 15 juin 1989, ce qui va choquer une partie de l’opinion publique.

La décentralisation

Bien avant d'arriver à Matignon, en 1981, nommé ministre du Plan après la première élection à l'Elysée de François Mitterrand, Michel Rocard met en place les contrats Etat-régions qui permettent de financer ces collectivités territoriales. Sa volonté de pousser davantage la décentralisation a été l'un des nombreux dossier sur lequel lui et le chef de l'Etat se sont opposés.

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