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Paris entre en course pour les JO de 2024

Le Conseil de Paris s'est prononcé en faveur de l’organisation des Jeux olympiques de 2024. Le Conseil de Paris s'est prononcé en faveur de l’organisation des Jeux olympiques de 2024. [Jochen Luebke / DDP/AFP/Archives]

La capitale est à nouveau dans les starting-blocks. Paris a en effet donné lundi son feu vert pour prendre part à la course à l’organisation des Jeux de 2024.

 

"Nous voilà engagés dans l’aventure olympique", s’est d’ailleurs réjoui Anne Hidalgo. La maire PS de la ville a ainsi donné le coup d’envoi aux mondes sportif et politique pour constituer le dossier auprès du CIO, le Comité international olympique. En plus du soutien populaire – sept Français sur dix y sont favorables, selon un sondage CSA pour Direct Matin paru en février – Paris dispose de solides atouts pour ne pas reproduire l’échec, il y a dix ans, de la candidature aux Jeux de 2012.

"Notre dossier ne devra pas seulement être bon, il devra être le meilleur", a d’ailleurs résumé le député UMP de Paris et ancien champion olympique d’escrime, Jean-François Lamour.

 

Des atouts à faire valoir

Pour mener son opération séduction face à ses rivales déclarées ou potentielles, Boston, Hambourg et Rome, la ville lumière peut déjà compter sur ses équipements de haut niveaux, à commencer par le Stade de France. L’enceinte de 80 000 places avait déjà accueilli les championnats du monde d’athlétisme en 2003, entre deux finales de Coupe du monde de football (1998) et de rugby (2007). D’autant que des rénovations – mineures – devraient y être apportées en vue de l’Euro 2016 de football. Tout comme le Parc des Princes, qui verra ensuite sa capacité gonflée (de 47 000 à 60 000 places).

Roland-Garros fait aussi l’objet d’un important projet de rénovation, qui doit s’achever en 2018. Les épreuves de cyclisme sur piste pourront quant à elles se dérouler sur le Vélodrome national flambant neuf, ouvert l’an passé à l’ouest de Paris et qui a déjà accueilli des championnats du monde. Près de 80 % des équipements sont donc déjà bâtis.

D’où un budget mesuré de 4,5 milliards d’euros. Un chiffre équivalent à celui annoncé par Londres pour 2012, avant d’être réévalué à 11 milliards d’euros. "La différence, c’est que Londres s’est appuyée sur les Jeux pour investir dans la transformation urbaine, ce que la France a déjà entamé avec le Grand Paris. Les JO à Paris auraient surtout un effet accélérateur", estime Frédéric Gilli, économiste et enseignant à Sciences Po Paris.

 

Un effet levier sur l’économie

Anne Hidalgo voit d’ailleurs déjà la candidature française comme "un puissant levier au service des progrès auxquels les Parisiens aspirent". "Ces derniers seront par exemple certains que telle ou telle ligne du Grand Paris Express sera construite, ce qui est très rassurant pour les investisseurs publics et privés (commerces, projets immobilier...)", souligne Frédéric Gilli.

L'économiste cite d’ailleurs en exemple le quartier de Saint-Denis sur lequel est implanté la Stade de France, devenu aujourd’hui une grande zone d’activité économique. Un changement auquel peut croire la banlieue dans les neuf ans à venir : le futur village olympique devrait en effet être situé en Seine-Saint-Denis et plusieurs épreuves olympiques pourraient se tenir en petite et en grande couronne.

 

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