L’avantage, avec cette équipe de France, c’est qu’on peut aller tranquillement au cinéma et rentrer pour voir les cinq dernières minutes du match, qui sont les plus intéressantes. Evidemment, les Bleus ont assuré l’essentiel avec cette victoire arrachée, mercredi soir, contre l’Albanie (2-0), puisqu’elle est synonyme de qualification pour les huitièmes de finale.
Mais on ne peut pas oublier ce match épouvantable jusqu’à la 89e minute et la tête salvatrice d’Antoine Griezmann. Et surtout cette première période, où Didier Deschamps avait tenté un coup tactique avec ce 4-2-3-1 qui n’a jamais fonctionné. Trop de joueurs ont été en dessous, ça manquait de punch, de vitesse, de liant, de trop de choses.
Ça n’a donc été une surprise pour personne de voir le sélectionneur revenir à son 4-3-3 habituel après le repos en sortant un Anthony Martial extrêmement décevant pour faire rentrer Paul Pogba. Avec ce changement, les Tricolores ont eu davantage la maîtrise du ballon, Blaise Matuidi a pu percuter sur le côté gauche, ce qu’il n’avait jamais pu faire durant le premier acte. Il ne faut pas non plus oublier la grosse frayeur avec le poteau des Albanais.
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Tout était donc très poussif jusqu’à ce que la France ouvre le score sur un but improbable avec un centre absolument parfait d’Adil Rami pour Griezmann. Le contraire aurait été plus logique. Et puis en fin de match, Dimitri Payet, qui a une fois de plus beaucoup tenté même s’il a eu plus de déchet, a encore marqué un but pour embellir un résultat qui ne doit pas masquer une copie extrêmement faible.
Face à la Suisse, dimanche, il ne faudra pas s’attendre à un match différent. Car en prenant un seul point, les Helvètes seraient assurés d’être qualifiés. Donc ce n’est certainement pas eux qui vont proposer une opposition beaucoup plus offensive. Ça doit pousser l’équipe de France à trouver un rythme supérieur au niveau de son jeu et surtout de son animation.