Dernière chance française à Roland-Garros, Richard Gasquet est opposé, ce mercredi 1er juin, au Britannique Andy Murray en quart de finale. La rencontre sera diffusée en direct et en intégralité à partir de 14h environ sur Eurosport et France 2.
Les plus moqueurs ne manquent jamais d’ironiser sur son incapacité chronique à se hisser au-delà des 8es de finale en Grand Chelem avec une bonne quinzaine d’échec à son actif. Mais ça, c’était avant. Car Richard Gasquet s’apprête, aujourd’hui, si le temps lui permet, à disputer son 3e quart de finale consécutif dans un Majeur, après Wimbledon et l’US Open l’an passé, alors qu’il a dû renoncer à l’Open d’Australie en début d’année. A Londres, il avait même atteint le dernier carré, où Novak Djokovic avait mis un terme à son aventure.
A bientôt 30 ans (le 18 juin prochain), l’ancien grand espoir du tennis français n’est plus le même homme et surtout plus le même joueur depuis qu’il a choisi, en novembre 2013, l’Espagnol Sergi Bruguera (vainqueur de Roland Garros en 1993 et 1994) comme entraîneur. A ses côtés, le Biterrois a appris à être plus «entreprenant» pour franchir un cap et s’inviter dans la cour des grands, quand son corps le laisse en paix. Une cour où l’attend, cette fois, Andy Murray pour son tout premier quart sur la terre battue parisienne au bout de sa 13e participation.
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Un sacré morceau qu’est le n°2 mondial, devenu très à l’aise sur ocre et récent vainqueur du Masters 1 000 de Rome, qui augure d’un combat acharné sur le court Central devant un public qui poussera encore très fort derrière lui. «C’est un combattant. Il ne donne pas de points gratuits. Il court partout, il est très accrocheur, il a un gros mental. (...) C’est vraiment un gros, gros compétiteur. Il commet très peu de fautes et il joue le coup juste à chaque fois. Et il a aussi une défense qui est exceptionnelle. Il faudra jouer très offensif, sinon ce sera très difficile», a prévenu le dernier tricolore encore en lice, qui n’a remporté que trois de leurs dix duels. Et en Grand Chelem, le bilan est encore moins flatteur avec aucun succès en quatre confrontations.
Mais Gasquet a pour lui un début de tournoi proche de la perfection, où il a accroché à son tableau de chasse Thomaz Bellucci, Bjorn Fratangelo, Nick Kyrgios et Kei Nishikori en ne laissant qu’un set route, quand le Britannique a connu un départ un peu plus chaotique avec deux premiers tours conclus en cinq sets. S’il a démontré qu’il était en mesure de rivaliser avec les meilleurs du circuit, Gasquet n’en demeure pas moins prudent. «Murray est le favori, a-t-il assuré. Mais, je n’ai rien à perdre.» Mais tellement à gagner…
"Je prends du plaisir à jouer des matchs comme ça, surtout ici à Roland avec le public" @richardgasquet1 #RG16 pic.twitter.com/3wb4FQwizs
— rolandgarrosFR (@rolandgarros_FR) 29 mai 2016