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Justine Dupont : «Tahiti, c’est la perfection du surf»

Justine Dupont est multiple championne du monde de surf. [REUTERS/Johanna Geron]

Présente début mai à Paris pour les Laureus World Sports, la surfeuse Justine Dupont, multiple championne du monde, s’est confiée à CNEWS sur sa discipline, ses objectifs et ses engagements.

Qu’avez-vous ressenti après votre nomination aux trophées Laureus ?

C’est l’un des prix les plus prestigieux qu’on puisse avoir dans le surf. Il y a le Festival de Cannes pour les réalisateurs et les acteurs et pour le sport, il y a les Laureus World Sport Awards. C’était un véritable honneur. Surtout que j’étais aussi avec plusieurs personnalités. J’ai pu discuter et rencontrer de superbes personnes.

Etre nommée dans ce type de récompenses, c’est aussi l’occasion de mettre en lumière le surf ?

Totalement. Lorsque l’on a possibilité de parler du surf de n’importe quelle manière, positivement évidemment, c’est toujours un plaisir. La plupart des personnes retenues ont fait les Jeux olympiques ou d’autres compétitions, moi je suis la seule qui ne fait pas d’événements réguliers. Ça montre que le côté aventure des grosses vagues et la démarche personnelle paient.

Vous ne serez pas alignée aux Jeux olympiques, comme à Tokyo. Pourquoi ?

Pour ces Jeux, comme au Japon, je serai aux commentaires. Je voulais me qualifier et tenter de les faire puisque c’est sur une vague parfaite mais finalement, les critères de sélection ne le permettaient pas parce que je devais renoncer aux grosses vagues pendant au moins deux ans… et comme j’aime trop les grosses vagues, j’ai préféré rester focus sur ma carrière. Mais c’est un autre défi, je vais analyser, regarder et supporter.

C'est vraiment devenu un rêve, un objectif pour les surfeurs de disputer les Jeux olympiques

Que pensez-vous du spot de Teahupo’o à Tahiti ?

Pour moi, la vague de Tahiti est parfaite. Oui, c’est le mot, c’est la perfection du surf. On a l'impression que tout a été créé pour en faire une vague vraiment magique. Après il faut qu'il y ait les bonnes conditions parce que pour le surf, on dépend des conditions météo. Il n’y a plus qu'à croiser les doigts, mais en tout cas c'est sûr que le lieu ça sera magnifique. Ce sera, je pense, une belle carte postale pour le surf. C’est intéressant de pouvoir proposer notre sport dans les meilleures conditions possibles. Après, on verra aux Etats-Unis et en Australie ensuite. Ce sera aussi des belles destinations pour les JO donc je pense qu'il y a un bel avenir pour le surf aux Jeux.

Justement, est-ce que désormais les Jeux olympiques sont ancrés dans la tête de surfeurs, à savoir une compétition importante du calendrier ?

Je le pense, oui. Après les JO au Japon, c'est vrai qu'on s'est rendu compte de toute cette énergie, de tout ce que ça a apporté au surf. Il y a eu plus de marques intéressées. C'est vraiment devenu un rêve pour les surfeurs d'aller chercher des médailles. Et même d’aller vivre des Jeux olympiques.

Vous êtes engagée dans la sauvegarde du monde marin polynésien et en premier lieu dans la protection des tortues marines. Les JO, c’est aussi l’occasion d’évoquer le thème de l’environnement ?

Oui, et notre discipline se pratique dans la nature, dans l’océan. On est tous respectueux de l'environnement dans lequel on surfe. Bien sûr après on n'est pas complètement exemplaires, on se déplace en avion mais on essaie en tout cas de faire au mieux. De mon côté, j’essaie de réduire mes déplacements. Je soutiens cette année l’association «Te mana O Te Moana» qui lutte pour la sauvegarde du monde marin polynésien et en premier lieu la protection des tortues marines. C’est quelque chose qui me touche et que je trouve très important de soutenir et à l’approche des Jeux, c’est encore plus important.

Vous êtes aussi engagée dans les Eco-Games Sport Planète.

Je suis heureuse d’être la marraine des Eco-Games Sport Planète Paris 2023, une initiative qui propose aux licenciés et au grand public de participer à des challenges sportifs en respectant l’environnement. Nous espérons, avec mon partenaire MAIF et tous les acteurs de l’événement, vous retrouver nombreux dès le 5 juin pour relever ces défis qui permettront de planter 3.000 arbres en fin d’année.

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