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La cote d’alerte atteinte, par Pierre Ménès

Pierre Ménès, chroniqueur de Direct Matin. [MERIADECK POUR DIRECT MATIN]

Il y a deux semaines, ça ne fait pas dix ans, je militais pour un Grenelle des supporters, regrettant au passage que les supporters lyonnais aient été interdits de déplacement à Geoffroy-Guichard. Quinze jours plus tard, la situation a, hélas, empiré. Le derby ASSE-OL ne s’est pas bien passé et le déplacement des fans Verts à Nice le week-end dernier a été horrible.

 

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Passons sur le pitoyable couplet, «on a balancé des sièges, parce qu’on nous a caillassé le bus», sorte de version football du bac à sable de cour de récré comparable à «c’est lui qui m’a tiré les cheveux en premier maitresse», pour en arriver aux conséquences directes.

Passons aussi sur les querelles de présidents, parfois à l’extrême limite de l’irresponsabilité et de la démagogie, qui passent leur temps à donner des leçons de morale aux autres tout en cherchant à dédouaner leurs propres supporters qui, vous comprenez ma bonne dame, sont de gentils agneaux victimes de la violence des méchants d’en face.

Mais là, il y en a marre. Et si tous les supporters de France ne comprennent pas qu’à ce rythme, ce sont tous les déplacements qui risquent d’être interdits, c’est que l’inconscience est totale.

Roland Romeyer, le président des Verts, qui a donc vu ses supporters interdits de déplacements jusqu’à la fin de l’année, a rencontré leurs représentants et pris la parole : «Ce qui a été fait est inadmissible. Vous avez terni l’image du club. Vous travaillez contre lui, mais c’est le problème des ultras, qui ont des valeurs très différentes des autres groupes de supporters, malgré des animations qui restent remarquables par ailleurs».

Mais la vérité est ailleurs. Il y a une guerre entre les dirigeants stéphanois et certains groupes de supporters, qui reprochent à la direction de ne pas les laisser faire «ce qu’ils veulent» (ça fait froid dans le dos non ?) dans la tribune sud.

En représailles, cette trentaine d’individus cherchent à pénaliser le club, leur club quand même, en faisant multiplier les sanctions contre l’ASSE. La situation est autant ubuesque que dangereuse. Et se focaliser seulement sur Saint-Etienne serait une lourde erreur. 

 

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