Bon pour le corps, source de plaisirs ou de sensations fortes, mais aussi, parfois, tragique. L’invs a recensé 246 cas de décès en 2010 à cause du sport.
Pratiqué par des millions de Français, le sport peut s’avérer mortel, démontre une étude de l’Institut de veille sanitaire (InVS) à paraître prochainement dans le Journal de traumatologie du sport, la première du genre.
Au total, en 2010, l’InVS a comptabilisé 246 décès. Les activités non sportives (vélo, baignades), ainsi que les AVC survenus pendant une activité sportive mais non liés à un traumatisme, n’ont pas été pris en compte.
Arrivent en tête des activités les plus meurtrières, sans surprise, les sports de haute et moyenne montagne (alpinisme, ski, randonnée, spéléologie, escalade…), responsables de 99 décès. Un résultat «logique» pour ces sports «potentiellement plus dangereux que d’autres», selon Bertrand Thélot, l’un des auteurs de l’étude.
Kayak, chasse et… pétanque
Suivent les sports aquatiques, responsables de cinquante morts. Le kayak en a provoqué douze. Pour ce dernier, «le danger vient souvent de personnes partant naviguer seules», indique-t-on à la fédération. Le dernier exemple remonte à lundi, avec la mort d’un kayakiste dans l’Allier.
Plus intriguant, la pêche et ses douze victimes. Elles peuvent être consécutives à une noyade ou une électrocution avec des lignes de pêche prises dans les fils électriques. Les sports aériens (43), la chasse (27) et les sports mécaniques (13) ont eux aussi payé un tribut.
De même que… la pétanque (un décès). La faible mortalité de l’équitation (2), enfin, intrigue les auteurs, puisque les comparaisons internationales font penser qu’il pourrait y en avoir plusieurs dizaines par an. Les hommes sont sept fois plus touchés que les femmes par ces drames.
Un déséquilibre que l’on retrouve dans les statistiques de l’accidentologie routière, «les hommes étant réputés (…) moins prudents», remarque Bertrand Thélot.
Baisse de 15,4 % de la mortalité routière en avril