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Emmanuel Macron, le trouble-fête de la gauche

Dans cette bataille médiatique, le trublion de la gauche a aussi marqué des points en multipliant les ralliements en sa faveur. [© Lionel Urman
 /SIPANY/SIPA]

Le candidat d’En Marche ! multiplie les discours et les annonces, en pleine primaire de la gauche. L’objectif : se placer comme l’alternative du PS. 

Une tentative de coup de force. Alors que la campagne de la primaire de la gauche entame son sprint final, marquée par un premier débat télévisé jeudi soir, Emmanuel Macron joue les trouble-fête. Et y parvient.

Multipliant les apparitions publiques et les annonces symboliques, le candidat hors cadre entend bien peser dans les discussions et maintenir la dynamique qui le porte depuis plusieurs mois sans faiblir.

Le Parti socialiste dans le viseur

L’ex-locataire de Bercy a préparé son agenda. De Clermont-Ferrand à Nevers le week-end dernier en passant par Lille, samedi, il chasse sur des terres acquises au PS. Un pied de nez d’autant plus efficace que chaque meeting se fait dans des salles bondées. Preuve en est, Emmanuel Macron a rassemblé 2 000 personnes à Clermont-Ferrand où, deux jours après, Manuel Valls n’en comptait que 300.

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Dans cette bataille médiatique, le trublion de la gauche a aussi marqué des points en multipliant les ralliements en sa faveur. Deux soutiens de poids l’ont rejoint jeudi, l’ex-ministre Corinne Lepage et le député européen Jean-Marie Cavada. Et mercredi, veille du débat de la primaire, il s’est entouré de la journaliste basée aux Etats-Unis, Laurence Haïm, qui voit en lui le «french Obama».

Un style empreint de modernité qu’il entretient. En effet, il s’est lancé en solo et détone dans un contexte marqué par l’organisation, par les partis traditionnels, de primaires. Dernière sortie remarquée : son discours à Berlin, mardi, qu’il a prononcé en anglais et sans note. «Il ringardise l’approche de la communication du PS», selon l’analyste Philippe Moreau Chevrolet.

Cette dynamique, portée par un parti en essor, fort de 135 000 adhérents, est vue comme une menace à gauche. En Marche ! ne s’en cache pas et a averti qu’il investirait des «candidats partout» aux législatives de juin. Soit 577 personnes.

La droite n’est pas épargnée

Occuper les esprits lorsque ses adversaires sont dans la lumière est une pratique courante chez Emmanuel Macron. En effet, en novembre, déjà, à quatre jours du premier tour de la primaire de la droite, il avait annoncé sa candidature à la présidentielle.

Une tactique qui semble payante puisqu’il est crédité, selon un sondage BVA paru jeudi, de 16 à 20 % des intentions de vote, derrière François Fillon (24 %) et Marine Le Pen (25-26 %). Cette dernière sera elle aussi ciblée puisque le fondateur d’En Marche ! donnera un meeting à Lyon le 4 février, date à laquelle le Front national devrait se lancer officiellement pour 2017. 

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