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Valls justifie le maintien des fan-zones

"Nous avons besoin de vivre, sinon c'est la peur, et la peur c'est le repli sur soi, c'est une victoire des terroristes".[JACK GUEZ / AFP]

Manuel Valls a justifié dimanche soir le maintien des fan-zones à l'occasion de l'Euro 2016, "sauf événement, sauf menace particulière", appelant par ailleurs les organisateurs de manifestations à "assumer leurs responsabilités" alors que "policiers et gendarmes sont mobilisés" et "parfois même épuisés".

"Les fan-zones vont être contrôlées, protégées par des services de sécurité publics et privés (...) Sauf événement, sauf menace particulière, ces fan-zones sont maintenues", a affirmé le Premier ministre dans une interview sur BFMTV et la chaîne d'information israélienne i24 News. "L'Euro doit avoir lieu (...) nous n'allons pas annuler le Tour de France, nous n'allons pas annuler le festival d'Avignon", a-t-il expliqué. "Nous avons besoin de vivre, sinon c'est la peur, et la peur c'est le repli sur soi, c'est une victoire des terroristes". "Une démocratie, elle doit être capable de se donner les moyens de combattre le terrorisme, d'être impitoyable face au terrorisme, et en même temps de vivre, parce que ce que l'on a voulu atteindre en 2015 chez nous, c'est notre art de vivre, notre culture", a argué le Premier ministre.

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Interrogé sur le même sujet sur le plateau du 20H00 de TF1, Nicolas Sarkozy, président du parti Les Républicains, s'est montré bien plus réticent : "Il fallait maintenir l'Euro, c'est une bonne décision (...) les fan-zones, je trouve que c'est un risque, j'espère de tout coeur que tout se passera bien, mais je pense qu'on a autre chose à faire de nos policiers, de nos gendarmes, avec le risque d'aujourd'hui, que de garder des fan-zones".

Sécurité maximale pour l'Euro

Manuel Valls est également revenu sur la situation tendue des forces de l'ordre confrontées à l'état d'urgence : "policiers et gendarmes sont mobilisés, parfois même épuisés dans leur mission", a-t-il souligné. "Dans ce moment-là, chacun doit avoir conscience de la charge qui pèse sur les policiers et les gendarmes et peut-être qu'avant d'organiser des manifestations on peut se demander s'il n'y a pas des priorités", a-t-il déclaré, dans une référence claire aux manifestations contre la loi travail. "A eux aussi d'assumer leurs responsabilités", a-t-il estimé. "On voit bien comment les choses peuvent déraper", a-t-il rappelé, en allusion à la voiture de policiers incendiée à Paris.

Conséquence des attentats terroristes de 2015 à Paris, l'Euro s'ouvrira le 10 juin dans un contexte sécuritaire tendu. Pour répondre à cette menace, les moyens humains et financiers envisagés au départ pour sécuriser l'évènement ont été doublés. Au total, la protection des fans-zones, destinées à suivre les matches en direct mais également à célébrer l'événement, seront protégées par des équipements de sécurité et de détection : barrières, équipes cynophiles, caméras de surveillance, contrôle magnétique et souvent des portiques de détection.

Les stades --placés sous la protection de 10.000 à 12.000 agents de sécurité privés engagés par l'UEFA comme les camps de base des 24 équipes et tous les sites et hôtels officiels-- disposeront eux d'un double périmètre de contrôle. L'État assurera la protection du reste du territoire et des transports grâce aux forces de l'ordre classiques, renforcées par plus de 10.000 militaires.

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