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Réactions politiques aux critiques de Montebourg et Hamon

Bruno Le Maire le 24 août 2014 à Carnac [Fred Tanneau / AFP] Bruno Le Maire le 24 août 2014 à Carnac [Fred Tanneau / AFP]

Réactions politiques aux critiques contre la politique économique du gouvernement énoncées coup sur coup par les ministres Arnaud Montebourg (Économie), samedi dans Le Monde, et Benoît Hamon (Éducation), dimanche dans le Parisien.

- Bruno Le Maire, député UMP et candidat à la présidence de l'UMP: "Qui dirige? Quel couple ? Le couple exécutif de Manuel Valls et François Hollande ou le couple putatif de Montebourg et Hamon ? Qui pilote la politique économique de la France ? (...) Si Arnaud Montebourg et Benoît Hamon avaient un peu de dignité, ils démissionneraient.

Si Manuel Valls et François Hollande avaient un peu d'autorité, ils les renverraient. (...) Le problème est que jamais sous la Ve République nous n'avons vu aussi peu de dignité et aussi peu d'autorité à la tête de l’État. Jamais l'autorité d'une président de la République n'a été aussi ouvertement bafouée dans son propre camp. La Ve République est rabaissée. La Ve République est humiliée." (discours à Carnac)

- Frédéric Lefebvre, député des Français de l'étranger : "Il y a urgence. Si la fronde gagne le gouvernement comme elle sévit dans la majorité depuis des mois sur la ligne économique et sociale, le président de la République, qui a raison de vouloir prioritairement baisser la dépense publique, doit réagir. Il doit alors chercher l'appui de tous ceux qui, à droite comme à gauche, considèrent que le pays n'a plus le temps d'attendre et que les impôts et les charges qui étouffent les Français doivent baisser. Il doit s'engager à accepter leurs propositions. Nous devons à droite et au centre prendre nos responsabilités et ne pas laisser les forces économiques otages de ce débat gauche-gauche. (déclaration sur son site)

- Jacques Myard, député UMP : "Le navire France est en pilotage automatique et poursuit sa route imperturbable dans la tempête qui gronde de plus en plus à gauche comme à droite. Mais au-delà de la forme et des tensions antagonistes d'un gouvernement qui s'adonne avec délectation au masochisme de l'auto-destruction , l'appel à un changement de politique ne reste qu'un slogan creux , une posture !" (communiqué)

- Christian Paul, député PS de la Nièvre et "frondeur": "Ils font au sein du gouvernement ce que nous avons engagé depuis plusieurs mois au Parlement: ils posent sur la politique les bonnes questions et comme nous apporter des solutions depuis le printemps dernier. Nous parlons d'un +plan d'urgence+ et Montebourg d'un +électrochoc+: il y a évidement une communauté d'analyse, des propositions qui peuvent converger.

Attention, ce n'est pas un débat socialo-socialiste mais européen: même outre-atlantique on s'étonne de voir comment la France et l'Europe mènent des politiques restrictives qui ne font pas sortir de la récession. Il ne faut pas ramener cela à un débat interne aux socialistes. Il est grand temps que ce débat européen ait lieu. Je suis heureux que nous ayons ouvert la brèche au mois d'avril et je suis heureux que ce débat ait lieu au sein du gouvernement: c'est le moyen pour une démocratie, assiégée par les marchés et qui traverse une crise aiguë et durable, de s'en sortir". (déclaration à l'AFP)

- Roger Karoutchi, sénateur UMP des Hauts-de-Seine: "Au-delà de tout clivage politique, il y a un vrai problème de fonctionnement de la République: le gouvernement est celui qui fait la vie quotidienne des Français donc quand il y a des positions aussi antagonistes au sein du gouvernement, c'est tous les Français qui trinquent! François Hollande et Manuel Valls sont responsables de l'unité et de l'efficacité de leur politique: comment le peuvent-ils en ayant à l'intérieur du gouvernement des gens qui disent que la politique suivie est un désastre?

Il a y maintenant deux solutions: soit les ministres en contradiction absolue avec la ligne démissionnent et rejoignent les frondeurs - c'est la logique du système de la Ve République; soit on ne respecte pas cette logique et cela veut dire que le président et le Premier ministre, déjà très affaiblis, sont totalement discrédités et ne peuvent plus parler au nom d'un exécutif aussi divisé. Ce qui se passe là est très grave. C'est la première fois qu'un ministre se dit totalement opposés à la politique économique tout en étant en charge et reste au gouvernement. C'est du jamais vu sous la Ve. On peut continuer à décrédibiliser la République, on n'est plus à ça près, mais halte au feu! " (déclaration à l'AFP)

- Christophe Caresche, député PS de Paris: "On ne peut pas parler de politique d'austérité: le président de la République a veillé à ce que la politique de réduction des déficits dans notre pays ne se fasse pas de manière brutale". (sur France Info)

- Nicolas Dupont-Aignan de Debout La République: Arnaud Montebourg "est le ministre de l’Économie d'un gouvernement qui fait exactement la politique qu'il critique: il faut un moment que M. Montebourg arrête de prendre les Français pour des imbéciles". (sur France Info)

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