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Commission : Moscovici répond aux critiques allemandes

Pierre Moscovici le 6 mars 2014 à Berne, en Suisse [Fabrice Coffrini / AFP/Archives] Pierre Moscovici le 6 mars 2014 à Berne, en Suisse [Fabrice Coffrini / AFP/Archives]

L'ancien ministre français des Finances Pierre Moscovici a répondu dimanche aux critiques de certains responsables allemands sur sa candidature à la Commission européenne, pour laquelle il est jugé trop dépensier, dans l'hebdomadaire Der Spiegel.

"Nous avons lancé des réformes importantes pendant mon mandat, nous avons réduit les déficits et les coûts du travail", a plaidé l'ex ministre socialiste, dont la candidature a été officiellement proposée cette semaine par François Hollande.

Cette démarche suscite la méfiance des responsables conservateurs outre-Rhin, en particulier si Moscovici obtient le portefeuille des Affaires économiques et devient le garant de la rigueur budgétaire en Europe, alors que la France n'a cessé de prôner un assouplissement des règles.

Le journal populaire Bild a récemment accusé Moscovici d'avoir rendu l'euro "aussi mou que du brie français", à force de contester le Pacte de stabilité, et de vouloir "créer toujours plus de dette pour relancer l'économie".

"Je n'ai jamais pris une seule décision importante sans me concerter avec mon ami Wolfgang Schäuble", le ministre allemand des Finances, s'est défendu Pierre Moscovici.

Concernant la nature de ses futures fonctions, le responsable français a rappelé que "la décision sur le périmètre du portefeuille appartenait entièrement" au président élu de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, qui présentera son équipe le 30 août.

En raison des réticences allemandes sur la candidature française pour les Affaires économiques, l'idée de créer un portefeuille spécialement consacré à la relance de la croissance par les investissements est en discussion avec M. Juncker, selon des sources proches du dossier.

Le poste serait en droite ligne avec la mission sur "la contribution des politiques européennes à la croissance et à l'emploi" confiée à Pierre Moscovici par François Hollande. Mais les Français veulent connaître les contours de ce nouveau poste avant de renoncer à leurs prétentions sur le portefeuille des Affaires économiques, a-t-on souligné.

 

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