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Des députés "frondeurs" réclament à Valls des "mesures de court terme"

Le député socialiste Christian Paul à l'Assemblée nationale, le 4 février 2014 [Jacques Demarthon / AFP/Archives] Le député socialiste Christian Paul à l'Assemblée nationale, le 4 février 2014 [Jacques Demarthon / AFP/Archives]

Six députés socialistes "frondeurs", contestant la ligne économique du gouvernement, ont été reçus mercredi soir à Matignon par le Premier ministre, Manuel Valls, à qui ils ont réclamé des "mesures de court terme" de soutien à la croissance.

Ce petit groupe était composé de Christian Paul (Nièvre), Jean-Marc Germain (Hauts-de-Seine), Laurent Baumel (Indre-et-Loire) Arnaud Leroy et Pouria Amirshahi (Français de l'étranger) ainsi que de Jérôme Guedj, qui vient de quitter son siège de député de l'Essonne qu'il occupait comme suppléant.

La rencontre a eu lieu "dans la démarche qui est la sienne (Manuel Valls, ndlr) depuis sa nomination: celle de l'écoute. Une écoute dans la responsabilité", a pour sa part souligné l'entourage du Premier ministre.

Les six hommes ont dit avoir défendu leur contre-budget présenté lundi soir, visant notamment à des "rééquilibrages" vers les ménages des mesures gouvernementales de soutien aux entreprises et à relancer la croissance en ne grevant pas trop la dépense publique, ont-ils dit à l'AFP à leur sortie de Matignon.

"Ce qu'on lui a indiqué et qui est au coeur de notre démarche, c'est qu'il faut des mesures à court terme, sur la consommation, sur l'investissement local, sans lesquelles on aura un désert de croissance pour les 18 mois qui viennent", a déclaré à l'AFP Christian Paul à la sortie de l'entretien de plus d'une heure avec le Premier ministre.

Le petit groupe, selon M. Paul, a évoqué des "lignes à ne pas franchir" pour le projet de loi de financement de la Sécurité sociale rectificatif (PLFSSR), qui doit être présenté la semaine prochaine, avec notamment une opposition au gel des prestations sociales.

"On a aussi voulu montrer qu'on n'est pas à la fin de notre démarche, qu'on n'en est plutôt qu'au début", a-t-il souligné, même s'il n'y a "pas eu de menaces, d'un côté comme de l'autre".

"Il y a un chemin pour les deux ans qui viennent qui doit être celui qu'on propose et qui n'est pas en contradiction avec les objectifs du président de la République", a fait valoir Jean-Marc Germain.

"On a apprécié d'être reçus, c'est la deuxième fois qu'il nous reçoit donc il montre qu'il est capable d'écouter", a-t-il souligné. "Mais on lui a dit qu'on était extrêmement déterminés dans notre démarche parce qu'on pense que ce qu'on défend est absolument indispensable pour le pays", selon ce proche de Martine Aubry.

"Il a senti notre détermination et notre sincérité, je crois que ça, c'est important", a également souligné Laurent Baumel.

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