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Villepin regrette "l'économisme" dans lequel "sombre" la France

L'ancien Premier ministre Dominique de Villepin à Paris le 23 avril 2014 [Franck Fife / AFP/Archives] L'ancien Premier ministre Dominique de Villepin à Paris le 23 avril 2014 [Franck Fife / AFP/Archives]

L'ancien Premier ministre Dominique de Villepin a dénoncé vendredi "l'économisme" dans lequel "sombre" la France alors que son vrai problème est d'être un "pays profondément divisé" avec un "problème de vouloir vivre ensemble".

"La France sombre dans un économisme qui me paraît inquiétant"a déclaré l'ex-Premier ministre. "On veut croire que le problème de la France est un problème de centième de croissance. Le problème de la France, c'est que le pays est profondément divisé (...) Il y a une colère, il y a même une haine, il y a un problème de vouloir vivre ensemble", a déclaré M. de Villepin sur RMC et BFMTV.

"Le président de la République, le gouvernement ne semblent pas prendre la mesure de cet affaissement français, de cet effacement français dont d'ailleurs, je le dis avec beaucoup de regret parce que j'ai de l'estime pour Laurent Fabius, la diplomatie est un reflet", a ajouté l'ancien ministre des Affaires étrangères de Jacques Chirac (2002-2004).

La politique menée par le gouvernement de Manuel Valls "va dans la bonne direction même si elle est à mon sens très insuffisante au regard des grandes réformes qu'il faudrait faire en terme de marché du travail, de compétitivité", a-t-il estimé.

Interrogé sur la tribune sur l'Europe de François Hollande publiée jeudi dans Le Monde, M. de Villepin a répondu: "J'aime beaucoup les tribunes écrites, que l'on parle avec lyrisme de l'Europe, mais tout ça a quand même un peu le souffle court. Tout le monde voit bien que l'Europe ne marche pas comme il faudrait qu'elle marche."

"Aujourd'hui, on a une Europe qui n'a pas de budget, qui n'a pas de projet. Il serait temps de lui donner un contenu", a-t-il asséné.

"Tout le pourtour européen est aujourd'hui en crise ou en feu (...) le moins que l'on puisse dire est que la paix européenne ne rayonne pas comme elle le devrait", a développé M. de Villepin, prenant l'exemple de la crise ukrainienne où la diplomatie européenne est selon lui "balbutiante, hésitante, peureuse".

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