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Dernier discours de Joseph Daul, pivot du Parlement européen

Le député européen Joseph Daul, le 16 avril 2014 au Parlement de Strasbourg [Frederick Florin / AFP] Le député européen Joseph Daul, le 16 avril 2014 au Parlement de Strasbourg [Frederick Florin / AFP]

Le Français Joseph Daul, peu connu dans son pays mais qui pendant des années a joué un rôle central dans le processus législatif de l'UE, a prononcé mercredi son dernier discours devant le Parlement européen, qu'il quitte après 15 ans de mandat.

Elu depuis 1999 sous les couleurs de l'UMP, M. Daul dirigeait depuis 2007 le groupe du Parti populaire européen (PPE, conservateurs), le plus important groupe politique du Parlement. A ce poste, il a été en première ligne pour négocier -avec les élus de son groupe, avec les autres groupes, mais également avec la Commission et les Etats membres- les compromis indispensables à l'adoption de nombre de réformes.

Après trois mandats, il ne se représente pas aux élections européennes du 25 mai.

Personnalité politique atypique, connue pour son franc-parler et ses traits d'humour, Joseph Daul était davantage loué à Strasbourg et à Bruxelles pour ses talents de négociateur et son art du compromis que d'orateur.

Mercredi, il a été salué avec chaleur par le président du Parlement, le social-démocrate Martin Schulz, et par ses homologues à la tête des principaux groupes: Hannes Swoboda pour les socialistes, Guy Verhofstadt pour les libéraux et Daniel Cohn-Bendit pour les écologistes.

Pour sa dernière intervention, Joseph Daul a plaidé avec force pour que les électeurs ne cèdent pas "aux sirènes populistes et eurosceptiques", car "ce serait un retour vers le chaos et la guerre".

"L'Europe est plus qu'une simple addition d'Etats", a ajouté cet ardent défenseur du couple franco-allemand, qui se targue de communiquer régulièrement -au moins par SMS- avec la chancelière Angela Merkel pour débloquer certains dossiers.

Il va désormais se consacrer à la présidence du PPE, une structure qui regroupe 73 partis de droite de 39 pays, dont l'UMP française, la CDU/CSU allemande et le Parti populaire espagnol.

Agriculteur de profession, Joseph Daul garde un pied dans la ferme familiale de Pfettisheim, village proche de Strasbourg dont il fut maire de 1989 à 2002.

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