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Sapin: "Il faudra changer" après "la colère" des municipales

Le ministre du Travail Michel Sapin le 12 mars 2014 à l'Elysée à la sortie du Conseil des ministres  à Paris. [Alain Jocard / AFP/Archives] Le ministre du Travail Michel Sapin le 12 mars 2014 à l'Elysée à la sortie du Conseil des ministres à Paris. [Alain Jocard / AFP/Archives]

Le ministre du Travail Michel Sapin a admis mardi qu'"il faudra changer" pour tenir compte de "la colère" exprimée contre le gouvernement au premier tour des municipales, et ce avec le "Premier ministre que le président choisira".

Dimanche, "les électeurs sont restés chez eux beaucoup plus que d'habitude, ils ont exprimé par le silence ce qu'ils ressentent comme une colère (...). Il y a deux manières d'exprimer le mécontentement: la première, c'est +je reste chez moi+ et la deuxième manière c'est le vote Front national", a estimé M. Sapin sur RTL.

Il faut entendre ce "mécontentement vis-à-vis de la situation économique et sociale qui n'est pas aujourd'hui à la hauteur ce que les uns et les autres peuvent espérer, et vis-à-vis de ceux qui gouvernent. C'est évidemment vis-à-vis de ce gouvernement là que les électeurs expriment un message", a-t-il poursuivi.

Selon le ministre, "évidemment il faudra évoluer, il faudra changer", mais après le second tour des municipales.

Ces changements se feront "avec le Premier ministre que choisira le président, il peut choisir le même", a dit M. Sapin, alors que des voix à gauche réclament le départ de Jean-Marc Ayrault.

"La politique, ce sont à la fois des décisions de fond et une manière de les mettre en oeuvre", a poursuivi Michel Sapin qui a rappelé "l'objectif de faire diminuer le déficit de la France" et "de poursuivre la politique en faveur de l'emploi", une politique "qui ne se voit pas aujourd'hui".

"Les Français ne jugent pas par rapport à demain, ils jugent par rapport à hier et hier c'était dur", a concédé le ministre du Travail, citant le chômage. "Même si on a réussi à ralentir les choses, on ne l'a pas inversé, chacun le sait (...) c'est normal que les Français soient dans une forme de colère", a-t-il dit, à la veille de la publication des chiffres de février.

Michel Sapin a souligné que "ce n'est pas la première fois qu'un gouvernement, dans une période de crise comme celle-ci, rencontre de graves difficultés électorales", citant 2008, "une cuisante défaite pour la droite".

Réaffirmant qu'il fallait attendre le second tour pour tirer les "enseignements" de ces municipales, il a appelé les électeurs à se mobiliser dimanche prochain pour "faire barrage au Front national".

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