Municipales : les points chauds à surveiller

Tous les projecteurs seront braqués sur elles, ce soir, dès le premier tour du scrutin. De nombreuses villes pourraient changer de couleur politique lors des municipales.

 

A gauche, les espoirs de gains s’annoncent limités. Après avoir remporté la majorité des communes de plus de 9 000 habitants aux dernières municipales en 2008, le PS s’attend à un reflux mécanique, mais aussi à payer l’impopularité de l’exécutif dans les urnes.

C’est pourquoi Solférino espère faire basculer Marseille, aux mains de la droite depuis 1995. La conquête de la deuxième ville de France pourrait lui permettre de minimiser sa défaite.

Ailleurs, les socialistes pourraient l’emporter en profitant du retrait de maires sortants, des déchirements de l’opposition ou de triangulaires avec le Front national.

 

Des mairies vont virer au bleu

Traditionnellement, les élections intermédiaires sont favorables à l’opposition. La droite a en revanche de bonnes chan­ces de faire basculer plusieurs mairies, et notamment celles que la gauche lui avait ravies il y a six ans, comme à Strasbourg, où PS et UMP sont au coude à coude.

Surtout, le désir de revanche de l’opposition est immense et, dans de nombreuses communes, l’UMP et ses alliés centristes ont décidé de faire front uni, dès le premier tour, pour améliorer leurs chances. Pour autant, compte tenu de la résistance de certains maires PS sortants (comme Pierre Cohen, donné gagnant à Toulouse) et des récentes révélations d’affaires concernant l’UMP, plus personne dans l’opposition ne croit voir déferler une vague bleue sur l’Hexagone. 

En outre, le Front national, qui pourrait se maintenir au second tour dans plus de cent villes, espère en conquérir plusieurs. Les meilleurs espoirs du parti frontiste se portent sur Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), où le candidat FN, Steeve Briois, est donné gagnant face au maire sortant DVG (sondage Ipsos-Steria paru mercredi).