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Affaire Guéant : Valls refuse de commenter

Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls  (g) et son prédecesseur Claude Guéant (d), le 17 mai 2012 à Paris [Bertrand Guay / AFP] Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls (g) et son prédecesseur Claude Guéant (d), le 17 mai 2012 à Paris [Bertrand Guay / AFP]

Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls a refusé dimanche de commenter les explications de Claude Guéant sur les primes en liquide que celui-ci déclare avoir perçues jusqu'en 2006, répétant que ces primes n'étaient plus distribuées dans les cabinets ministériels depuis 2002.

 

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"Je ne suis pas commentateur", a déclaré M. Valls invité du Grand jury RTL/LCI/Le Figaro qui lui demandait s'il était "convaincu" par la "défense" et les "explications" de son prédécesseur Place Beauvau.

"Je suis respectueux et de la présomption d'innocence et de l'indépendance de la justice. C'est à lui de se défendre, c'est à lui de s'expliquer. Je ne suis pas procureur, je ne suis pas juge. Ce n'est pas à moi de le mettre en cause", a insisté M. Valls.

Interrogé sur la découverte en février, lors de perquisitions le visant, de factures payées en liquide, pour, selon lui, un montant de 20.000 à 25.000 euros, Claude Guéant a expliqué qu'elles avaient été payées par des primes, "non déclarées de toute éternité", "avec la tolérance des services fiscaux".

Il a également expliqué que le système avait perduré jusqu'en 2006, au-delà de la suppression en 2002 de ces primes de cabinet, via un système spécifique à l'Intérieur, évoquant des "frais de police".

Manuel Valls a répété qu'"il n'y a aucune prime en liquide, en espèces, distribuée aux membres du Cabinet du ministre de l'Intérieur comme de n'importe quel ministre".

En revanche, a-t-il souligné, "il y a des frais d'enquête et de surveillance qui représentent un peu moins de dix millions d'euros, en baisse d'ailleurs puisqu'il s'agit de faire preuve de volonté d'économie, qui sont clairement identifiés dans le budget, qui sont tout à fait transparents et qui aident notamment les enquêteurs" à rémunérer "par exemple un indicateur".

Ces frais, a-t-il précisé, sont gérés par la Direction Générale de la Police Nationale "qui a encore rappelé cet automne dernier les conditions dans lesquelles ces primes devaient être versées".

Interrogé sur une éventuelle suppression de ces primes, le ministre a appelé à la prudence. "Il faut faire attention, je ne prendrai pas de décision. Je ne peux pas demander en même temps une enquête administrative et faire un certain nombre d'annonces".

Manuel Valls a diligenté jeudi une enquête administrative sur les primes dont M. Guéant explique avoir bénéficié quand il était place Beauvau pour expliquer plusieurs factures payées en liquide.

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