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Lepaon critique Hollande sur l'accord sur l'emploi

Le secrétaire général de la CGT Thierry Lepaon au congrès de son syndicat le 22 mars 2013 [Remy Gabalda / AFP/Archives] Le secrétaire général de la CGT Thierry Lepaon au congrès de son syndicat le 22 mars 2013 [Remy Gabalda / AFP/Archives]

Le secrétaire général de la CGT, Thierry Lepaon, a critiqué vendredi les propos tenus la veille par le président François Hollande, qui a déclaré que tout changement apporté par le Parlement à l'accord sur la sécurisation de l'emploi devrait être approuvé par les partenaires sociaux qui l'ont signé.

Lors d'un forum organisé à Rennes par Libération, M. Lepaon s'en est pris aux signataires de l'accord du 11 janvier (patronat, CFDT, CFTC, CFE-CGC), qui ont demandé au Parlement de retranscrire le texte dans la loi sans le modifier.

"Cela pose un problème fondamental: c'est la liberté des députés d'écrire la loi et c'est pourtant pour ça qu'ils ont été candidats aux élections", a dénoncé M. Lepaon, dont le syndicat combat l'accord au côté de FO.

"François Hollande en a remis une louche hier, comme si ça ne suffisait pas, en disant qu'il faudrait vérifier auprès des syndicats signataires (...) si le travail des députés correspond à l'accord", a poursuivi le nouveau patron de la CGT. "C'est une nouveauté historique dans notre pays que les députés soient contraints de voir leur travail validé par des syndicats signataires", a déclaré M. Lepaon.

Jeudi soir sur France 2, M. Hollande avait indiqué avoir pris "l'engagement devant les partenaires sociaux signataires que ce serait tout l'accord, rien que l'accord" qui serait adopté par le Parlement. Selon le chef de l'État, "il peut y avoir des corrections qui améliorent mais toute correction devra être approuvée par les signataires".

L'accord du 11 janvier a été retranscrit dans un projet de loi qui sera examiné par l'Assemblée nationale à partir du 2 avril.

Ironisant sur les propos de M. Lepaon lors du même forum, le ministre chargé des Relations avec le Parlement, Alain Vidalies, a remarqué que "parfois, quand on a signé, on tient à ce que l'accord soit respecté. Quand on n'a pas signé, on dit au législateur +il vaudrait mieux l'améliorer+".

Interrogé par l'AFP sur la représentativité des cinq grandes confédérations syndicales, telle que certifiée par le gouvernement, M. Lepaon a estimé que "quand on additionne les voix telles qu'elles ont été publiées ce matin de chacun des protagonistes aux voix dans les élections aux trois fonctions publiques, on s'aperçoit que l'accord du 11 janvier est un accord minoritaire".

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