Battu en juin dernier, Frédéric Lefebvre repart au combat législatif. Il explique à Direct Matin comment il espère devenir député des Français de l'étranger.
Il espère retrouver les rangs du Palais Bourbon qu'il a fréquentés de 2007 à 2009. Après l’invalidation des comptes de campagnes de Corine Narassiguin (PS) qui l'avait battu en juin dernier, Frédéric Lefebvre veut se faire élire dans une législative partielle en Amérique du Nord. Pour l’emporter dans quelques semaines, ce fidèle de Nicolas Sarkozy qui fut secrétaire d’Etat mise sur une sanction du gouvernement.
La situation est-elle plus simple pour vous aujourd’hui qu’il y a dix mois ?
A l'évidence nous ne sommes jamais sur d'un résultat : la prudence et la modestie sont de mise. Mais le climat social a changé en France. Le gouvernement de François Hollande patine et les Français sont déçus. Ils comparent et sont moins sévères à notre endroit. Les Français d'Amérique du nord sont les cibles de ce gouvernement qui est notamment revenu sur les aides à la scolarité. L'équilibre démocratique est revenu !
Quelle campagne allez-vous mener ? Celle de l'opposition frontale à François Hollande ?
On ne fait jamais de la politique contre quelqu’un mais pour un projet, pour une vision de société, pour porter des valeurs. Je suis le «candidat de l'action au pluriel» pour les Français d'Amérique du Nord. Expérimenté, épaissi par les épreuves de la vie, je suis aujourd'hui parfaitement prêt et déterminé. Mais cette élection est aussi pour les Français aux États Unis et au Canada l'opportunité de faire entendre leur voix par leur vote. Ils sont aussi, la voix de la France. Et ils sont mécontents de l'action du gouvernement.
En juin dernier, vos adversaires avaient pointé du doigt votre manque d'implantation outre-Atlantique. Quelles sont vos accroches dans cette circonscription ?
Ma vie est aujourd'hui entre Paris et New York. J'étais professionnellement encore à Atlanta il y a trois semaines. J’ai des liens multiples avec cette région, j’y fais des allers-retours permanents et j’ai de la famille sur place. C’est cela le réel.
Julien Balkany et Louis Giscard d'Estaing envisagent de se présenter. Craignez-vous d’autres candidatures à droite ?
Nous sommes en démocratie, libre à chacun de se présenter. Mais pas pour exister, pour l'intérêt général. Moi je veux agir 24 heures sur 24 pour ces Français si souvent oubliés. La Droite française est en train de se réunifier et tire des leçons du passé. Nous devons tous penser au futur, pas au passé.
Nicolas Sarkozy peut-il être un recours pour 2017 ?
J'aime l'énergie vitale de Nicolas Sarkozy, son courage, son côté non conventionnel voulant à tout prix réussir. Il n'a pas oublié la France et la France ne l’a pas oublié. Mais laissons-le parler lui même, réfléchir, parcourir le monde, regarder l'évolution de la société.
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