En direct
A suivre

Médiation Juppé : Copé bute sur un "point"

Alain Juppé. Alain Juppé.[PIERRE ANDRIEU / AFP]

Ce midi, Alain Juppé a posé les conditions de sa médiation pour sortir l'UMP de la crise. François Fillon les a acceptées, mais pas Jean-François Copé, qui refuse le renouvellement de la composition de la commission des recours.

L'UMP dans l'impasse, la médiation Juppé menacée.

Alaix Juppé, visiblement lassé, a déclaré à l'AFP qu'"il ne fera plus aucun commentaire avant sa rencontre" de dimanche, 19h, avec les deux chefs de l'UMP. 

Jean-François Copé a rejeté la demande de retrait des membres de la commission des recours d'Alain Juppé. "C'est le seul point qu'on ne peut accepter" dans les demandes du maire de Bordeaux "car juridiquement ce n'est pas possible. Ce sont des statuts qu'il a faits lui. Il en a pris acte" lors d'une conversation téléphonique. Et de confirmer le caractère impartial de la commission des recours : "Je n'ai aucune prise sur les conditions de fonctionnement de la commission des recours, dont l'indépendance est totale". "Ni moi ni personne, elle a été régulièrement élue par le Conseil national bien avant que je sois en charge. Elle examine les faits", a-t-il dit.

En revanche, lors de ce même appel, Jean-François Copé a bien accepté la proposition Juppé d'une rencontre à trois avec François Fillon, qui aura lieu "dimanche à 19H00" dans un lieu non précisé.

"Nous entendons exercer nos responsabilités", a quant à lui déclaré à l'AFP Yannick Paternotte, le président de la commission des recours que François Fillon pense aux mains de Jean-François Copé. Yannick Paternotte ne souhaite pas respecter la proposition d'Alain Juppé : que la Commission des recours se réunisse après sa propre médiation. 

Un peu plus tôt, Alain Juppé avait demandé que tous les membres de cette commission ayant soutenu Jean-François Copé ou François Fillon dans la bataille pour la présidence de l'UMP se "déportent". 

 

Peu avant, lors d'une conférence de presse, Alain Juppé a fixé ses conditions : médiation d'abord, commission des recours ensuite. 

- Condition n°1 :

Selon Alain Juppé, la sortie de crise passe par une rencontre. Il donne à Jean-François Copé et à François Fillon jusqu'à dimanche soir pour parler sereinement et en sa présence. Ils doivent arrêter de se jeter des "noms d'oiseaux de part et d'autre", a-t-il ajouté. Acceptée par les deux camps, cette rencontre à trois aura lieu dimanche, à 19h, dans un lieu qui n'est pas encore défini.

- Condition n°2 :

Le maire de Bordeaux veut d'abord former une instance collégiale spéciale qui rendra ses conclusions sous 15 jours : la "supra-commission" Juppé. Composition de cette commission : 5 personnes seulement, lui compris (1 représentant de chaque camp et 2 membres choisis par lui-même). La médiation serait réunie dès le lundi 26 novembre. Elle auditonnerait Patrice Gélard, le désormais fameux président de la COCOE. 

- Condition n°3 :

Seulement ensuite, la commission nationale des recours de l'UMP pourra se réunir, toujours sous l'oeil impartial d'Alain Juppé. Mais à la condition que les pro-Copé et les pro-Fillon  "se déportent", c'est-à-dire se retirent. C'est la dernière règle fixée par Alain Juppé : le renouvellement de la composition de la commission des recours. Jean-François Copé et la commission elle-même butent sur ce point.  

 

François Fillon, à l'AFP, a affirmé accepter "toutes les conditions fixées par Alain Juppé". 

Jean-François Copé, lui, bute toujours sur un point : le renouvellement des membres de la commission des recours du parti.

 "Il y a encore beaucoup de chemin à faire pour faire fonctionner cette médiation", conclut le maire de Bordeaux, qui pourrait néanmoins finir par retirer sa proposition. 

Et aussi sur Directmatin.fr :

Juppé, le pompier de l'UMP

Thomas Guénolé : "Vers un trio Fillon-Copé-Juppé"

Qui est Patrice Gélard, le président de la COCOE ?

Copé / Fillon : leur première télé

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités