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Lobbying : des parlementaires bien entourés

Le fronton de l'Assemblée nationale.[ARCHIVES AFP]

A l'Assemblée nationale au Sénat, une centaine de lobbyistes, appelés "représentants de groupes d'intérêts privés", font officiellement le siège des parlementaires. Une présence opportune à l'heure des grands travaux législatifs, comme ceux auxquels les élus vont s'attaquer dans les prochaines semaines.

Les confiseurs, Total, les fabricants de tuiles et de briques, les professionnels des activités liées aux animaux domestiques ou en encore les moniteurs de ski… tous ces groupes d'intérêts ont un lobbyiste au Sénat ou à l'Assemblée nationale.

Car si officiellement au début de ce mois d'octobre 100 personnes représentant un groupe d'intérêts avaient un badge d'accès à l'Assemblée nationale et 75 au Sénat, certains lobbyistes multiplient les casquettes.

A tel point que les parlementaires doivent composer avec plus de 300 groupes de pression pour légiférer.

La liste des lobbies est disponible sur les sites de l'Assemblée nationale et du Sénat. On y retrouve non seulement de grandes entreprises, mais aussi des fédérations professionnelles, des syndicats salariés et patronaux et quelques ONG.

 

L'agroalimentaire et la santé en tête

Même si la présence de certains intérêts ne manque pas de surprendre, comme l'Association Française de l'Industrie des Fontaines à Eau, les secteurs le plus actifs sont l'agroalimentaire et la santé devant les grands acteurs de l'énergie (EDF, Total...)

Pour la santé, figurent ainsi le Leem, l'association des laboratoires pharmaceutiques français, GlaxoSmithKline ou encore Servier. Pour l'agroalimentaire, outre les nombreuses fédérations de producteurs, on remarquera la présence de Monsanto mais aussi des fabricants d'aliments pour le bétail, ou bien encore Nespresso.

Au-delà de ces secteurs bien représentés, les entreprises se sont le plus souvent regroupées sous une seule bannière comme les recycleurs, rassemblés derrière l'Association Prorecyclage, les laitiers, le très puissant Centre National Interprofessionnel de l'Économie Laitière (CNIEL) qui rassemble tous les industriels du lait, mais aussi Coop de France qui officie pour les coopératives.

On devine derrière le nom de certains de ces groupements la puissance des enjeux économiques et électoraux qu'ils peuvent représenter comme les chasseurs, la Fédération de l'Hospitalisation privée, celle des Enseignes du Commerce Associé, des Sociétés d'Assurances ou celle regroupant les mutuelles.

Et elles ne sont pas les seules. La Fédération Française des Vins d'Apéritif et celles du Bâtiment ou des Mines et de la Métallurgie aussi ont compris l'intérêt de travailler au plus près des parlementaires.

 

Une profession, un lobbyiste

Et si ce ne sont pas des entreprises privées, ce sont des professions entières qui dépêchent auprès des parlementaires un lobbyiste. Ainsi, les notaires, les sages-femmes, les avocats, les masseurs-kinésithérapeutes, les huissiers de justice ou encore les vétérinaires ont un "monsieur bon office" auprès des parlementaires.

En somme, pour travailler, nos parlementaires semblent bien entourés.

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