L’imbécilité vulgaire du député UMP qui a insulté la compagne de François Hollande aura eu au moins cette vertu de sonner l’alarme : « Qu’on en finisse ! ».
L’échéance se raccourcit à vitesse grand V. En effet, une partie de la France va se mettre en congés de « pont » du mois de mai. Ah ! Le mois de mai, fatale et nocive interruption de l’activité nationale, et, néanmoins, porteur de souvenirs : mai 58, de Gaulle qui vient au pouvoir ; mai 68, de Gaulle qui le voit vaciller ; mai 81, la première alternance – etc … Cette année, ce sera les trois défilés du 1er mai, simultanés, dans Paris.
Viendra enfin l’événement, le débat du 2 au soir, ses conséquences (aucune ou presque, selon moi) qui constitueront une nouvelle occasion pour gloser, commenter, sonder. Après quoi, encore quelques tours de pistes à la radio, et puis, on se retrouve vendredi soir avec la fin des anathèmes, volte-face, sur place ou sprint ultime. Après un samedi de réflexion (bien nécessaire ? - la cristallisation est faite depuis longtemps), nous retournons aux urnes. Choix décisif, historique, comme toujours. Il n’y a pas de présidentielle indifférente.
Ai-je trop ancipité les jours qui restent ? Peut-on s’attendre à je ne sais quelle autre phrase qui tue, quelle prise de position de Bayou, voire de Le Pen, quelle autre déclaration à controverse de Sarkozy et quel autre évitement de Hollande, quel autre ralliement des ouvriers de la onzième heure ? Pourquoi pas ? Un feuilleton n’est bon que jusqu’à la dernière phrase, jusqu’au mot « fin ». Mais, en politique, il n’y a jamais de « fin », jamais vraiment.