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Gwyneth Paltrow, une voie toute tracée

Gwyneth Paltrow[CC/Georges Biard]

Longtemps cantonnée à des rôles secondaires depuis le début des années 2000, l’actrice Gwyneth Paltrow est revenue au cinéma en 2008 avec le succès mondial d’Iron Man. La femme de Chris Martin, le leader charismatique de Coldplay, alterne aujourd’hui entre films de super-héros (la série des Iron Man et des Avengers) et des films d’auteurs (Two Lovers de James Gray ou Contagion de Steven Soderbergh)

 

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Gwyneth Paltrow n’aura pas hésité longtemps avant d’entamer une carrière d’actrice. Bien qu’elle incarne pour beaucoup le charme et la sophistication à l’anglaise, l’actrice de 36 ans est née à Los Angeles, dans une famille typiquement «hollywoodienne». Gwyneth Kate Paltrow est la fille de la comédienne Blythe Danner, qui partage depuis toujours son métier entre les planches et les écrans – petit et grand –, et de Bruce Paltrow, scénariste, réalisateur et producteur de télévision, décédé en 2002.

La petite «Gwynnie» a 11 ans lorsque sa famille s’installe au nord-est du pays, dans le Massachusetts, où elle recevra ses premières leçons de théâtre de ses parents. Après avoir été diplômée d’un lycée privé pour filles de New York City, The Spence School, la jeune femme entame des études en histoire de l’art à l’université de Santa Barbara (Californie). Un parcours qu’elle abandonne très vite afin de se consacrer à sa passion pour la comédie. En 1991, après être montée sur les planches au côté de sa mère dans la pièce Picnic, elle fait ses débuts au cinéma en donnant la réplique à John Travolta et Heather Graham dans le film Shout, dont on se souvient peu. La même année, Steven Spielberg – ami de la famille – lui offre le rôle de la jeune Wendy dans son adaptation des aventures de Peter Pan, Hook ou la revanche du Capitaine Crochet. Suivront pour l’actrice d’autres rôles secondaires dans des œuvres passées plus ou moins inaperçues.

 

Vidéo : Gwyneth Paltrow dans Seven (David Fincher, 1995)

 

 

Révélation

En 1995, l’actrice incarne Tracy Mills, la femme d’un jeune détective poursuivant un serial killer dans Seven, qui marque les débuts prometteurs du réalisateur David Fincher. Le grand public la découvre alors, moins pour son rôle assez secondaire que pour son partenaire à la ville comme à l’écran... un certain Brad Pitt. L’acteur en pleine ascension y donne la réplique à deux grands noms du cinéma, Morgan Freeman – le détective au bord de la retraite – et Kevin Spacey – dans la peau du méchant. La notoriété est au rendez- vous, mais Gwyneth se lasse vite d’être mise en avant pour sa vie privée. En 1997, elle décide de rompre ses fiançailles pour mieux se consacrer à sa carrière.

L’année suivante, on la retrouve à l’affiche de quatre films. L’adaptation du roman de Charles Dickens, De grandes espérances, et la comédie romantique Pile & face contrastent avec les thrillers Du venin dans les veines et Meurtre parfait d’Andrew Davis.

L’actrice gagne la reconnaissance de ses pairs en incarnant une apprentie comédienne prête à se travestir pour monter sur scène, dans Shakespeare in Love de John Madden. Sa prestation lui vaut l’oscar de la meilleure actrice mais ne fera pas d’elle une figure «bankable» de Hollywood. En 2001, on découvre une Gwyneth Paltrow chanteuse dans le film Duos d’un jour réalisé par son père. Ce n’est pas un hasard : Bruce Paltrow connaît le don de sa fille pour le chant et le résultat sur ce point est bluffant. On se souviendra aussi d’un duo harmonieux avec le chanteur Babyface sur le titre « Just my Imagination ».

 

Vidéo : Bande-annonce de La Famille Tenenbaums (Wes Anderson, 2001)

 

 

Inconstance

Au cinéma, l’actrice continue de varier les expériences de façon déroutante. On lui découvre un certain sens de l’autodérision, à travers ses rôles dans L’amour extra-large de Peter et Bobby Farrelly, La famille Tenenbaum de Wes Anderson ou encore Hôtesse à tout prix en 2003. «J’ai beaucoup travaillé entre 20 et 30 ans, j’ai fait de très bons films mais aussi quelques poubelles, et ce, même après avoir eu mon oscar !», commentera-t-elle à propos de cette période. Au fait de vouloir dorénavant sélectionner ses films avec davantage d’attention s’ajoutent les exigences de sa vie de famille. «Je ne comprends pas ces actrices qui enchaînent les films et ne voient pas leurs enfants», a-t-elle déclaré. Aujourd’hui, madame Paltrow Martin (elle a épousé en 2003 le leader du groupe Coldplay, Chris Martin) est installée à Londres et se consacre donc à ses enfants (Apple, 4 ans et Moses, 2 ans) tout en préparant son retour progressif à l’écran.

 

Vidéo : Bande-annonce de L’Amour extra-large (Peter et Bobby Farrelly, 2001)

 

 

L’année 2008 aura bel et bien amorcé le retour en force de Gwyneth Paltrow. Depuis sa prestation en 2005 au côté de Jude Law dans le thriller futuriste de Kerry Conran Capitaine Sky et le monde de demain, l’actrice avait surtout incarné des personnages annexes. La même année notamment, elle jouait son propre rôle, à l’instar d’une trentaine d’autres actrices, dans Searching for Debra Winger de Rosanna Arquette. Si en 2007 Gwyneth Paltrow a collaboré au premier long métrage écrit et réalisé par son frère Jake Paltrow, le film, intitulé The Good Night, a été pauvrement distribué malgré sa présentation au Sundance Festival.

C’est donc cette année qu’elle renoue enfin avec les grosses productions et le succès mondial succès en incarnant Pepper Potts, la séduisante assistante d’un Iron Man campé par Robert Downey Jr, dans la trilogie Iron Man et la série des Avengers. La trilogie Iron Man a récolté dans le monde entier plus de 2, 3 milliards de dollars.

 

Vidéo : Gwyneth Paltrow dans Iron Man 3

 

 

Retour en beauté

Mais c’est dans Two Lovers (James Gray, 2009) que Gwyneth Paltrow trouve son plus beau rôle. Elle est Michelle, une jeune femme moderne et complexe dont le voisin s’éprend passionnément alors que son entourage le destine à une autre relation, et que Michelle en aime un autre. Ce triangle amoureux sur fond de douleur et de réalisme marque la première collabo- ration entre l’actrice et James Gray, dont on retrouve ici le côté sombre. Le réalisateur revient sur la genèse de ce projet quelque peu insufflé par l’actrice elle- même : «Gwyneth m’a inspiré dans ma décision d’explorer un nouveau genre et d’écrire quelque chose sur l’amour», explique-t-il. Un soir, alors que les deux amis échangeaient par mail des recettes de sauces pour pâtes, Gray se souvient avoir demandé à Paltrow pourquoi elle n’avait encore jamais tourné pour lui. «J’aimerais beaucoup travailler avec toi, mais dans tous tes films il y a un tas de flingues et de types qui hurlent des gros mots», aurait alors répondu l’actrice, très peu portée sur la violence.

 

Vidéo : Gwyneth Paltrow dans Two Lovers (James Gray, 2008)

 

 

Le réalisateur a finalement écrit cette histoire sentimentale à la fois pour Gwyneth Paltrow et pour son acteur fétiche, Joaquin Phoenix, extrêmement juste dans son rôle d’amoureux tourmenté et meurtri, qui doit choisir entre passion et raison. Le troisième personnage de ce trio amoureux est interprété par Vinessa Shaw, que l’on avait pu découvrir dans Eyes Wide Shut. Avec Two Lovers, James Gray est loin des récits de mafia et de meurtres qui caractérisent son travail dans La nuit nous appartient (2007) ou The Yards (2000). Mais cette dernière œuvre, comme les deux précédentes, a été présentée en sélection officielle au Festival de Cannes.

 

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