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Kenya : polémique autour de la stérilisation d'un lion

Selon le KWS, les félins «élevés au biberon» en captivité deviennent «problématiques» s'ils sont relâchés dans la nature. [Unsplash/Randy Fath]

Le Service kenyan de la faune sauvage a été vivement critiqué après l'annonce de la stérilisation d'un jeune lion en captivité.

D'après les estimations, le Kenya abrite aujourd'hui quelque 2.589 lions. Ils étaient environ 30.000 dans les années 1970. Alors, quand le Service local de la faune sauvage (Kenya Wildlife Service, KWS) a décidé de pratiquer une vasectomie sur l'un des jeunes lions en captivité dont il s'occupe, de nombreuses voix se sont élevées contre ce projet. En vain.

La majorité des protestataires demandaient à la structure de relâcher l'animal dans la nature plutôt que de le stériliser. Selon eux, ce choix aurait permis à ce jeune félin âgé de 3 ans de se reproduire en liberté et d'accroître la population des lions, en voie de disparition.

La vasectomie a malgré tout eu lieu la semaine dernière et, ce dimanche 29 janvier, le KWS a tenu à expliquer sa décision au travers d'un communiqué publié sur Twitter. La structure, située à Nairobi, répond directement à ses détracteurs et leur assure que l'idée d'une remise en liberté n'était pas viable.

L'équipe du KWS rappelle sa mission principale, à savoir «le sauvetage des animaux en détresse, des orphelins et des animaux sauvages blessés». Ces derniers sont nourris et réhabilités en captivité et «lorsque les animaux sauvages sont élevés au biberon, ils perdent leurs instincts naturels», développe la structure.

La reproduction «n'est pas permise»

«S'ils sont relâchés dans la nature, ils sont vulnérables. Les félins notamment finissent pas être problématiques car ils recherchent des proies plus faciles.»

Aussi ces animaux n'ont pas vocation a être remis en liberté. Gardés en captivité «dans les meilleures conditions», selon le KWS, ils servent de vitrine pour «améliorer le tourisme local, l'éducation à la conservation et la sensibilisation des écoles et du grand public».

La reproduction n'est tout simplement «pas permise dans les centres de captivité», se défend l'établissement. Les populations sont donc «gérées» au travers «d'interventions appropriées» comme la vasectomie subie par ce jeune lion.

Le KWS assure qu'il se mobilise en parallèle contre la disparition du roi des félins, notamment au travers du «Plan national de rétablissement et d'action pour le lion et la hyène tachetée (2020-2030)». Ce dernier a pour but «de restaurer et de maintenir des populations viables de lions et de leurs proies sauvages, tout en minimisant les conflits [entre l'homme et la faune, ndlr] et en maximisant la valeur pour les communautés locales».

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