Venezuela : un an après, la crise comme quotidien

Il avait 35 ans, était un inconnu pour le monde entier, et s'apprêtait à devenir le visage de la contestation vénézuélienne contre Nicolas Maduro. Il y a un an, le 23 janvier 2019, Juan Guaido s'autoproclamait président par intérim du pays après son élection à la tête du Parlement.

S'il avait un temps cru réussir à obtenir l'organisation d'une nouvelle élection présidentielle de la part de Nicolas Maduro, il n'en a rien été. Le blocage politique était tel que le camp de Guaido a même tenté, sans succès, un coup d'Etat le 1er mai. Dans ce contexte, le face à face entre les deux hommes s'est poursuivi, et rien ne semble faire avancer les discussions depuis plusieurs semaines. 

Pendant ce temps, la situation économique du pays ne s'améliore pas. Embourbé dans une crise financière et économique, le Venezuela semble donc dans une impasse insoluble. Même la Banque centrale du Venezuela, plutôt du côté du pouvoir chaviste, a reconnu que l'inflation pendant l'année 2018 était de 130 060,2%. Chiffre qui pourrait monter à 10 000 000% en 2019 selon le FMI.

Guaido en lobbyiste

Les Etats-Unis, qui soutiennent Juan Guaido, ont tenté de faire pencher la balance en imposant des sanctions économiques très importantes, mais comme l'a répété Mike Pompeo le 21 janvier : «nous n'avons vu aucun signe montrant que Maduro soit intéressé de près ou de loin par la tenue d'élections libres et équitables». 

Continuant de faire du lobbying pour sa cause, Juan Guaido décide de son côté de régulièrement braver son interdiction de sortie du territoire. Le 19 janvier, il était ainsi en Colombie, alors qu'il sera au Forum mondial de l'économie de Davos, le 23 janvier pour le premier anniversaire de son autoproclamation. Il tentera alors d'obtenir de la part des Européens un peu plus qu'un simple soutien dans les discours, pour faire évoluer la situation dans son sens.